Le leader centrafricain de l’Armée patriotique pour le rétablissement de la démocratie (APRD), Jean-Jacques Demafouth, a eu une séance de travail avec le président gabonais Bongo Ondimba, le 7 mai dernier, pour baliser le bon déroulement du dialogue politique inclusif que le président Bozizé entreprendra prochainement avec l’opposition et les troupes rebelles en vue d’un rétablissement de la paix sociale en République centrafricaine.
Quinze jours après la visite du président Bozizé, l’opposant Jean Jacques Demafouth est venu rencontrer le président Bongo Ondimba pour baliser la résolution du conflit centrafricain.
L’ancien ministre centrafricain de la Défense et leader de l’Armée Patriotique pour le Rétablissement de la Démocratie (APRD) a rencontré le chef de l’Etat gabonais le 7 mai dernier à Libreville pour préparer le bon déroulement du dialogue politique inclusif entre le pouvoir, l’opposition non armée, la société civile et les groupes rebelles qui doit s’ouvrir avant le 8 juin prochain sous l’égide de la communauté internationale en vue de trouver une issue consensuelle au conflit centrafricain.
Si l’APRD a accepté de prendre part à ces négociations le mois dernier suite à la nomination de monsieur Demafouth à sa tête, des divergences persistent encore sur le lieu retenu pour ce conclave et son ordre du jour.
L’opposition centrafricaine exige certaines «garanties» pour prendre part à cette concertation «inclusive», notamment concernant la sincérité, la sécurisation et le suivi de ces négociations pour une issue effective aux perturbations de la paix sociale.
Dans les semaines à venir, le président Bongo Ondimba pourrait recevoir d’autres représentants des parties engagées dans ce dialogue.
Jean-Jacques Démafouth a déclaré au terme de son audience avec le président gabonais que celui-ci restait un «symbole dans le règlement des conflits en Afrique».
Depuis sa condamnation par contumace dans la capitale centrafricaine pour «atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat» du temps d’Ange-Félix Patassé, ancien président centrafricain, Jean-Jacques Demafouth est exilé en France.
Le comité préparatoire du dialogue, qui comptait une représentation de l’APRD, a recommandé le 2 mai dernier qu’un accord de paix soit signé entre cette rébellion et les autorités avant le forum inter centrafricain.
Les deux autres principaux mouvements rebelles, l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), présente dans le nord-est, et le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) d’Abdoulaye Miskine, avaient déjà signé l’an dernier des accords de paix avec Bangui.
Pour rappel, le président centrafricain, François Bozizé, a effectué le déplacement dans la capitale gabonaise les 22 et 23 avril dernier pour informer le président Bongo Ondimba, qui préside la commission ad hoc de la CEMAC sur les questions centrafricaines, des résultats de ses démarches et contacts en vue de la tenue du dialogue politique inclusif censé ramener une paix définitive en Centrafrique.