Elu à la tête de la Commission de l’Union africaine (UA) le 1er février dernier, le gabonais Jean Ping enregistre son baptême de feu : Le problème zimbabwéen pour lequel il revient d’une mission en Afrique australe et à propos duquel il a déclaré, le 7 mai à Arusha (Tanzanie), que le devoir du gouvernement zimbabwéen est d’assurer la sécurité de ses citoyens.
Ouverte le mardi 6 mai dernier à Arusha en Tanzanie, la 11è session extraordinaire du Conseil exécutif de l’UA était essentiellement consacrée à au projet d’intégration africaine. La crise zimbabwéenne y a également été évoquée, même si cette réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de l’Union n’a adopté aucune résolution à ce sujet.
On notera que M. Ping rentrait d’une mission en Afrique australe au cours de laquelle il a rencontré Robert Mugabé, président sortant du Zimbabwe, Thabo Mbeki, président de la République Sud-africaine, et Levy Mwanawasa, président de la Zambie.
« Les assurances qui m’ont été données, c’est que le deuxième tour se déroulera dans la paix et la transparence », a déclaré Jean Ping au terme de la 11è session sus-citée, avant d’ajouter : « Nous avons pris toutes les dispositions pour que ça se passe bien et que nous soyons optimistes ». Le président de la Commission de l’UA a promis tout mettre en œuvre afin « d’augmenter substantiellement » le nombre des observateurs de l’UA pour le deuxième tour des élections convoquéées au Zimbabwe.
Jean Ping a, en définitive, souligné que le devoir du gouvernement zimbabwéen d’assurer la sécurité de ses citoyens : « Comme dans tous les Etats du monde, la responsabilité de la sécurité des citoyens et de leurs biens incombe aux autorités qui gouvernent le pays ».
La crise politique au Zimbabwe, pays en proie aux violences post-électorales, constitue un test sévère de la capacité de l’UA à régler les problèmes internes des pays membres.