Le président de la Commission de la Communauté économique et monétaire des Etats d’Afrique centrale, Antoine Ntsimi, était à Libreville le 8 mai dernier pour présenter au président gabonais les axes de relance du processus d’intégration sous régionale en zone CEMAC, notamment à travers les mesures de libre circulation des biens, des personnes et des capitaux entre les pays membres.
Le fonctionnement de l’institution et les moyens matériels et financiers à investir pour faciliter l’intégration sous régionale étaient au cœur de la rencontre le 8 mai dernier à Libreville entre le président de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), Antoine Ntsimi, et le chef de l’Etat gabonais Bongo Ondimba.
« La libre circulation des personnes et des biens, mouvement des biens, des capitaux, est naturellement un dossier important, car pour créer un espace économique réellement viable et attractif, il faudrait que cette circulation soit effective et nous sommes en train de la mettre en action » a déclaré monsieur Ntsimi au terme de l’audience.
« Une réunion très importante s’est tenue il y a quelques mois à Yaoundé, où les ministres ont mis sur pied une feuille de route concrète, à la hauteur de résoudre les problèmes d’ordre sécuritaire. Il existe des problèmes de biométrie, des problèmes de sécurisation de la frontière extérieure de toute la zone CEMAC et c’est là une approche pragmatique qui a le mérite de résoudre les vrais problèmes qui se posent, de manière à rendre la libre circulation effective » a ajouté le président de la Commission de la CEMAC.
Pour réussir l’entreprise de l’intégration, la CEMAC se doit de décloisonner son espace et sur ce terrain la Commission a décidé de réactiver le dossier de la compagnie aérienne Air CEMAC, qui selon Antoine Ntsimi est en bonne voie.
« Se déplacer dans notre zone relève de gymnastiques incroyables et nous avons atteint dans ce dossier un niveau d’appropriation des Etats, qui soit irréversible, vous savez que toute compagnie aérienne a pour fonds de commerce les droits de trafic, qui sont effectivement déjà donnés par les Etats de la CEMAC et leur souscription sur capital communautaire, donc, nous pouvons dire que c’est un dossier qui a atteint un stade irréversible » a conclu le président de la CEMAC.
Le président gabonais et sont hôte auront en outre aborder les processus de sortie de crise amorcés pour les conflits soudano tchadien et le centrafricain qui figureront à l’ordre du jour du prochain sommet de la communauté.