Réunis en séminaire à la Pointe Denis, l’île en face de Libreville, les agents du ministère des Mines et des Hydrocarbures ont passé au peigne fin les activités pétrolières du pays afin de déterminer le cadre et les perspectives pour l’élaboration d’un Code gabonais des hydrocarbures. Cette réglementation devrait notamment permettre la régulation de l’aval pétrolier dont le cadre normatif des activités reste encore floue.
«Un pays sans code minier est comme un cheval sans bride» a déclaré Charles Allogho, conseiller technique du ministre d’Etat, à l’ouverture des travaux du séminaire du ministère des Mines et des Hydrocarbures, qui s’est déroulé la semaine passée à la Pointe Denis pour baliser l’élaboration d’un document cadre pour l’activité pétrolière au Gabon.
Les participants ont identifié les différents problèmes rencontrés par la Direction générale des hydrocarbures pour que ces points de dysfonctionnement puissent être pris en charge dans le document cadre qui sera élaboré.
«Nous avons passé au peigne fin tous les maux qui minent l’industrie pétrolière dans notre pays, en vue d’apporter des solutions idoines à ce secteur» a expliqué monsieur Allogho.
A l’issue des travaux, les participants ont pu décelé un certain nombre de carences normatives, notamment l’absence d’un Code officiel régulant ce secteur et d’une réglementation des activités en aval de l’industrie pétrolière, c’est-à-dire le raffinage et la distribution, y compris la gestion du personnel de ce secteur.
«De grandes entreprises établies dans notre pays depuis plusieurs décennies ne disposent pas de texte légal. C’est pourquoi nous allons nous y atteler pour que tout cela soit régularisé dans les prochains mois» a ajouté le conseiller technique du ministre de tutelle.
Au titre des priorités identifiées, monsieur Allogho a précisé qu’il s’agit «dans un premier temps, d’élaborer un Code des hydrocarbures, revoir toute la réglementation relative à l’aval pétrolier qui est quasi inexistante, notamment du raffinage à la distribution des hydrocarbures».
Au terme de ce séminaire, les agents du ministère de tutelle auront déterminé la feuille de route pour l’élaboration de ce document cadre, qui une fois rédigé, sera soumis au gouvernement pour approbation.