Le vieillissement des infrastructures publiques dans le 4e arrondissement de Libreville et la passivité des autorités ont poussé les agents municipaux affectés dans cette circonscription a faire visiter les locaux de la mairie à la presse le 14 mai dernier dans l’espoir de susciter la réaction de la tutelle.
Se référant au Code du travail gabonais qui stipule que chaque employeur doit garantir la sécurité de ses salariés sur leur lieu de travail, les agents municipaux affectés à la mairie du 4e arrondissement de Libreville, sise au quartier Plaine Niger, ont initié une visite des locaux pour la presse afin de susciter une réaction des autorités de tutelle.
La presse a été reçue et guidée dans cette opération par Jean Claude Engone Nguema, pour faire constater la défectuosité des installations électriques, la non viabilité des sanitaires, le vieillissement du plancher ou encore l’insalubrité grandissante due à l’humidité et au manque d’entretien.
Construite en 1980, la mairie du 4e arrondissement n’aurait bénéficié d' »aucune réhabilitation concrète et les maires n’ont pas des budgets assez conséquents pour initier des travaux de réhabilitation » selon monsieur Engone Nguema.
« Les bureaux ne répondent plus aux normes. Les petits travaux de réhabilitation qui ont été effectués récemment l’ont été avec l’argent des mariages qui sont célébrés par la mairie. Les équipes qui viendront doivent réellement se pencher sur cette situation et les budgets de fonctionnement doivent être plus conséquents » a ajouté l’agent municipal au terme de la visite.
Portes défoncées, latrines hors d’usage, moisissure sur les murs, vétusté du matériel de bureau, tas d’immondices dans la cour, système d’archivage archaïque, les infrastructures accueillant la représentation de l’Etat dans le 4e arrondissement de la capitale ont atteint un état de délabrement très avancé qui ne permettrait plus aux agents d’exercer dans des conditions décentes.
Monsieur Engone Nguema a exhorté les responsables de la tutelle à prendre les mesures qui s’imposent pour rétablir des conditions de travail décentes pour les agents municipaux.
La mairie du 4e arrondissement n’est malheureusement pas un cas isolé et d’autres bâtiments municipaux des quartiers sous intégrés de la capitale souffrent de ce manque d’entretien, du délabrement et de l’insalubrité croissante des locaux municipaux.
Au lendemain de la consultation électorale du 27 avril dernier pour le renouvellement des conseils municipaux et départementaux, les agents municipaux du 4e arrondissement ont tiré la sonnette d’alarme sur l’indécence des conditions de travail dans cette représentation de l’Etat de proximité. Espérons que le nouveau conseil qui sera élu dans quelques jours aura à cœur de résoudre cet épineux problème.