Pour lutter contre le nombre croissant de grossesses non désirées, l’association des femmes et filles mères de Makokou a lancé le 17 mai dernier une campagne de sensibilisation auprès des jeunes de la commune. Il s’agit de sensibiliser les jeunes filles scolarisées à la gestion de leur fécondité par le comportement sexuel responsable et la contraception.
Le problème des filles mères qui ne peuvent assumer leurs enfants économiquement et psychologiquement a poussé l’association des femmes et filles de mères du chef lieu de la province de l’Ogooué Ivindo à initier une campagne de sensibilisation à l’intention des jeunes filles scolarisées de la commune.
L’association qui a été mise en place il y a deux mois à Makokou a installé ses quartiers au collège évangélique Essia Somore depuis le 17 mai dernier pour sensibiliser les jeunes filles scolarisées et en âge de procréer à travers différents moyens de prévention pour de lutter contre les grossesses non désirées. Une initiative salutaire quand on sait que Les grossesses non désirées étant un des premiers facteurs de l’abandon scolaire chez les jeunes filles de cette localité Makokou.
Les participantes sont ainsi renseignées sur l’autogestion de leur fécondité par le comportement sexuel et les différents moyens de contraception. Les intervenantes de l’association ont écumé les salles de classes pour entretenir les élèves et distribuer des préservatifs en exhortant ces jeunes à adopter un comportement sexuel responsable.
«Nous sommes venus vous sensibiliser sur la pandémie du Sida et les grossesses précoces. Pour cela nous avons jugé utile de faire le porte à porte dans votre établissement afin de mieux passer le message» a déclaré la présidente de l’association à une classe d’élèves, en ajoutant que «lorsque l’on fait des études, nous avons des choix à faire».
«Vous demander de renoncer à vos petits amis est peine perdue alors nous avons décidé de vous distribuez des préservatifs parce que si vous tombez enceinte, vous allez perturber vos études pour au moins une année» a-t-elle ajouté.
Pour sa part, le principal du collège, monsieur Boussamba, a déclaré que «ces actions devraient être multipliées et ne pas rester périodiques. Il serait souhaitable que des campagnes comme celle là ait lieu chaque trimestre dans chaque établissement pour sensibiliser les élèves. Dans mon établissement, de nombreuses filles sont enceintes et cela prouve que ces filles ont des rapports sexuels non protégés, balayant d’un revers de la main l’existence du VIH/Sida. Pour cela, nous souhaitons que la sensibilisation soit forte, soutenue et pérenne».