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Barack Obama espère une victoire dans l’Oregon pour mettre un terme à la bataille démocrate

L’Oregon et le Kentucky ont ouvert leur bureaux de vote, mardi 20 mai, pour départager à leur tour Barack Obama et Hillary Clinton de la course à l’investiture démocrate. Passé ce cap, il ne restera plus que trois primaires : Puerto Rico, dimanche 1er juin ; le Montana et le Dakota du Sud, mardi 3 juin.

Quelles sont les chances de chacun ?

Hillary Clinton est la favorite dans le Kentucky, Obama n’y ayant quasiment pas fait campagne. Dans l’Oregon, terre traditionnellement démocrate, le sénateur de l’Illinois jouit d’une avance dans les sondages, mais la sénatrice refait peu à peu son retard.
Quel est l’enjeu ?
Barack Obama pourrait dès ce soir rafler la mise. S’il gagne l’Oregon même de peu, et s’il perd largement dans le Kentucky, comme les sondages l’indiquent, il maintient son avance sur la sénatrice en nombre de délégués et pourrait franchir le cap des 2 025 délégués nécessaires pour être quasiment investi. Car, outre les délégués désignés à la proportionnelle lors de ces primaires, le sénateur compte plus de super-délégués que sa rivale, 305 contre 278, selon l’agence Associated Press (AP). Côté républicains, les primaires sont sans enjeu, depuis que McCain a franchi la barre des 1 091 délégués pour obtenir l’investiture de son parti.

Combien de délégués restent-ils en jeu ?

Selon AP, il reste 235 délégués à désigner lors de ces cinq primaires, sans compter les super-délégués encore indécis. L’Oregon, 65 délégués et le Kentucky, 60 délégués. Barack Obama compte 29 victoires (dont le caucus du Texas), Hillary Clinton, 19 victoires (dont la primaire du Texas et les votes invalidés du Michigan et de la Floride).
Hillary Clinton peut-elle prendre le pas sur Barack Obama ?
Mathématiquement non. Elle ne peut compter que sur les soutiens des super-délégués encore indécis pour pouvoir renverser la donne. Mais il est difficile d’imaginer les super-délégués, dont la plupart sont en campagne pour les élections du Congrès et des gouverneurs, se prononcer contre l’avis de leurs électeurs, Etat par Etat.

Pourquoi se maintient-elle ?

Hillary Clinton a toujours dit qu’elle irait jusqu’au bout des primaires, à savoir le 3 juin, au motif que, selon elle, tous les électeurs doivent se prononcer avant de se décider sur le nom du candidat. Dans cette logique, Hillary Clinton ne peut pas priver les électeurs du Montana et du Dakota du Sud de leur droit de participer à la désignation du candidat, alors qu’elle insiste sur l’intégration des voix des électeurs de Floride et du Michigan dans le décompte total… Le Parti démocrate avait annoncé, avant même les primaires, l’invalidation des consultations dans ces deux Etats, remportés par Hillary Clinton.

Par ailleurs, même si de nombreux analystes et hommes politiques américains n’y croient plus trop, on ne peut pas écarter l’hypothèse d’un ticket Obama-Clinton (et non Clinton-Obama) pour aborder l’élection du 4 novembre. Mais nombreux sont les analystes et dirigeants démocrates à remettre en doute cette perspective de la dream team, dans la mesure où l’on imagine mal le locataire du bureau Ovale partager les couloirs de la Maison Blanche avec le couple Clinton, à l’affût de la moindre approximation de l’éventuel président Obama.
Hillary Clinton se maintient également dans la course pour deux raisons. La première, c’est qu’elle est plus populaire parmi les électeurs blancs issus des classes moyennes. La seconde raison, c’est qu’elle considère que ses victoires dans les Etats les plus peuplés (Californie, Texas, New Jersey) augmentent les chances du Parti démocrate de l’emporter en novembre. En cas de duel Obama-McCain, son équipe de campagne pense que les électeurs indépendants accorderont leurs suffrages au « Maverick » républicain. Or, Hillary Clinton considère qu’elle est la meilleure candidate, car en nombre de voix, elle devance son rival : 15 328 467 suffrages (sans le Michigan et la Floride) contre 15 073 798 pour Barack Obama. L’écart se creuse si l’on tient compte des résultats dans les deux Etats aux votes invalidés (16 527 762 contre 15 888 180 voix).
Quels sont les risques encourus en cas de primaires interminables

jusqu’à la Convention de Denver ?

Le Parti démocrate pourrait se retrouver totalement désuni d’ici à fin août et perdre les scrutins du 4 novembre. Il est impensable pour son président, Howard Dean, que les démocrates se déchirent encore longtemps. Il avait annoncé fin avril qu’il interviendrait courant juin pour mettre un terme à ce duel. Outre le facteur interne, les démocrates prennent le risque de favoriser la candidature de John McCain en cas de prolongations. Le sénateur de l’Arizona passerait ainsi pour une personnalité rassurante et responsable pour diriger la nation, avancent les démocrates les plus pessimistes – ce qui n’est pas vraiment le cas, car il rencontre des difficultés avec les franges les plus conservatrices du GOP.

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