Le président de l’Organisation gabonaise des consommateurs (OGC), Ibrahim Tsiendjet Mboulou Abagha, a tenu une conférence de presse le 22 mai dernier à Libreville pour annoncer son plan de lutte contre la vie chère qui vise à relayer sur le terrain les mesures prises par le gouvernement pour enrayer la flambée des prix. Le 30 avril dernier, le gouvernement avait pris un arrêté visant à plafonner les marges bénéficiaires des importateurs aux détaillants sur le riz et la farine.
L’OGC veille au grain. Pour garantir l’application effective des mesures gouvernementales visant à mater la flambée des prix des produits de première de nécessité, l’Organisation gabonaise des consommateurs (OGC) a dévoilé le 22 mai dernier à Libreville son plan d’action et de suivi sur le terrain.
Le président de cette organisation, Ibrahim Tsiendjet Mboulou Abagha, a tenu une conférence de presse le 22 mai dernier à Libreville pour informer la population de la surveillance qui sera opérée sur les opérateurs économiques, visant à dissuader ceux qui voudrait se dérober aux mesures du gouvernement du 30 avril dernier qui plafonnent les marges bénéficiaires des commerçants sur le riz et la farine.
«Afin de relayer efficacement les mesures gouvernementales pour la sauvegarde du pouvoir d’achat des gabonais, le conseil d’administration de l’OGC a décidé de lancer à compter de ce jour une campagne intitulé ‘la lutte contre la baisse du pouvoir d’achat et les faux contrôleurs’. Elle vise à susciter la vigilance des commerçants et des consommateurs» a expliqué le président de l’OGC à la presse.
Déplorant le manque de contrôle et de suivi sur le terrain de l’application des mesures fiscales et budgétaires du gouvernement contre la vie chère, et constatant l’attitude désinvolte de certains commerçants face à ces mesures, l’OGC a sollicité la collaboration des opérateurs économiques et l’appui des pouvoirs publics pour veiller à l’application effective de ces mesures.
«Nous demandons aux commerçants de ne plus procéder aux augmentations injustifiées des prix et de recourir à l’homologation des prix par l’administration compétente, c’est-à-dire la DEPP, sur le territoire national. Certains agents de l’administration qui ont également comme pratique d’opérer des saisies de marchandises auprès des commerçants sans respect des procédures requises s’exposent à des poursuites judiciaires» a martelé monsieur Mboulou Abagha.
«Nous nous sommes rendus compte que cette pratique est uniquement un chantage afin d’obliger l’opérateur à vite verser un pécule. Ce n’est pas une méthode admise, c’est simplement une escroquerie. Nous souhaitons que les principes administratifs qui doivent être appliqués en la matière soient désormais respectés» a conclu le président de l’OGC.
Pour permettre une bonne application des mesures prises par le gouvernement le 24 avril dernier (suspension de taxes, baisse du prix de l’essence pour les pêcheurs,…) pour contrer la flambée des prix de première nécessité et protéger le pouvoir d’achat des Gabonais, le ministère des Finances a pris le 30 avril dernier un arrêté visant à plafonner les marges bénéficiaires des importateurs aux détaillants sur le riz et la farine.
L’arrêté pris pour une durée de six mois renouvelable, stipule que les marges bénéficiaires maximales sur le riz pour les importateurs ne peut excéder 10% du prix de revient et 6% du prix de revient sur les sacs de 50 kg de farine boulangère de la Société Meunière et Avicole du Gabon.
Les marges bénéficiaires des demi grossistes sur la vente du riz ne doit pas excéder 6% du prix de revient et 3% du prix de revient sur les sacs de 50kg de farine boulangère de la SMAG.
Les détaillants sont quant à eux tenus de pratiquer des marges bénéficiaires maximales de 6% sur le riz, toutes quantités confondues, à l’exception du sachet d’un kilogramme sur lequel les marges bénéficiaires ne pourront excéder 5%.