«L’évolution de la gouvernance pour la gestion durable des écosystèmes forestiers dans le bassin du Congo», c’est face à ce défi que les décideurs de l’administration forestière africaine et les représentants des ONG internationales ont ouvert le 23 mai dernier à Libreville, un atelier visant à adapter les outils de régulation à l’évolution de l’exploitation forestière dans la sous région.
L’Association interafricaine des industries forestières (IFIA) a ouvert le 23 mai dernier dans la capitale gabonaise un atelier de réflexion sur l’adaptation des outils de régulation pour faire face à l’évolution de l’exploitation forestière dans le bassin du Congo, avec le soutien du Partenariat pour les forêts du bassin du Congo (PFBC).
«L’évolution de la gouvernance pour la gestion durable des écosystèmes forestiers dans le bassin du Congo» est le défi majeur de ces assises, qui vise notamment à mettre en exergue l’impact de la percée des opérateurs asiatiques dans l’exploitation des forêts du bassin du Congo.
Avec la participation du ministre congolais de l’Economie forestière, d’une cinquantaine de représentants d’ONG environnementales, de bailleurs de fonds et de représentants de la Commission des forêts d’Afrique centrale(COMIFAC), les décideurs de l’administration forestière africaine vont tenter d’identifier de nouveaux outils de régulation permettant d’établir un dialogue avec les nouveaux opérateurs de l’exploitation forestière dans la sous région pour une gestion concertée et durable des écosystèmes du bassin du Congo.
«Le nombre croissant d’entreprises asiatiques installées dans plusieurs pays de l’espace COMIFAC, nécessite la mise en place de codes forestiers intégrant le plan d’aménagement des forêts de production» a expliqué le secrétaire général de l’IFIA, Hervé Bourguignon.
La coopération accrue entre les pays émergents asiatiques, notamment la Chine, et les pays du bassin du Congo, engage le plus souvent le soutien au développement contre l’exploitation des ressources naturelles, notamment le bois. L’augmentation du nombre de contrats accordant des permis d’exploitation forestière aux opérateurs asiatiques nécessite donc l’établissement de nouveaux outils de régulation pour la gestion durable des écosystèmes forestiers.
Les organisateurs des assises se sont toutefois félicités de la rapide extension des forêts en cours d’aménagement qui, en 2006, correspondaient à environ à la moitié des surfaces allouées à des concessions forestières.
La mise en application du plan d’aménagement butte cependant encore sur la commercialisation d’essences secondaires, qui ne sont pas acceptées sur les marchés à des prix rémunérateurs.
Source : AGP Auteur : gaboneco