A Libreville, malgré de nombreuses sensibilisations à l’endroit des populations sur le phénomène de la vente illicite de médicaments dans les pharmacies dites « parterre », l’énigme autour de cette problématique perdure, les manipulations de tout genre ne garantissent pas la fiabilité de ces produits ; ajouté à cela l’origine douteuse de certains d’entre eux, présentent un réel danger de santé publique, accentué par la précarité des populations qui de plus en plus se tournent vers cette forme de commerce, au regard du prix dérisoire de vente proposé aux clients, a constaté GABONEWS.
Certains justifient ce choix avec les difficultés d’accès aux soins et aux médicaments dans les structures pharmaceutiques, ainsi que le pouvoir d’achat des populations qui s’effrite face à la hausse des prix.
« Il faut comprendre que si nous partons vers ces pharmacies (parterre), c’est pour la simple raison que le coût de la vie a pris des proportions inquiétantes. Dans ces pharmacies, on retrouve les produits à moindre coût », déclare un riverain devant un étal pharmaceutique.
Selon un pharmacien, « les produits pharmaceutiques vendus au marché noir sont dangereux pour la santé des populations, avec tous les risques que cela comporte. Le bon médicament se vend au bon endroit dans des conditions de conservation adéquates ».
Le président de l’ordre des pharmaciens au Gabon, Serge Aime Issembé, a reconnu l’impact du phénomène, soutenant qu’il prend de plus en plus de l’ampleur : « Il est important que la sensibilisation soit accrue et pour cela, nous allons toujours vers les pouvoirs publics en partenariat avec les pharmaciens pour que ce phénomène soit réellement enrayé », a-t-il dit.
La question est d’autant plus importante qu’elle sera soulevée en juin prochain à Libreville au cours d’un Forum international pharmaceutique. Un lieu d’échange des pharmaciens du monde, dont la principale recommandation sera une « lutte efficace ».