Le plan d’action contre la vie chère de l’Organisation gabonaise des consommateurs (OGC) a mené les responsables de l’ONG à Makokou, chef lieu de l’Ogooué Ivindo, le 30 mai dernier pour prévenir la parafiscalité qui enraye la lutte contre la flambée des prix. Le 22 mai dernier, l’ONG avait annoncé le lancement d’un plan de relais sur le terrain des mesures gouvernementales du 30 avril dernier visant à plafonner les marges bénéficiaires des importateurs aux détaillants sur le riz et la farine.
Prévenir la spéculation et la parafiscalité pour garantir l’effectivité sur le terrain des mesures gouvernementales contre la flambée des prix, c’est l’objectif de la mission que l’Organisation gabonaise des consommateurs (OGC) conduite par son président, Ibrahim Tsendjiet, a mené récemment à Makokou, chef lieu de l’Ogooué Ivindo, pour relayer dans cette localité son plan d’action contre la vie chère.
Dans le cadre de cette mission de sensibilisation et d’information pour l’application effective sur le terrain des mesures gouvernementales des 24 et 30 avril derniers visant à mater la flambée des prix, les responsables de l’organisation ont remis aux opérateurs économiques de la province un document présentant les différentes administrations habilitées pour le contrôle des prix.
«Les prix doivent au préalable être homologués par la direction générale de la concurrence et la consommation» a expliqué monsieur Tsendjiet.
Après avoir invité les commerçants à ne pas se prêter au jeu de la spéculation et de la parafiscalité à se plier aux mesures gouvernementales pour le bien être des populations et la paix sociale. Le président de l’OGC a demandé la mise en place de contrôles effectifs et réguliers.
La délégation de l’OGC s’est également rendue dans les communes de Mékambo, Ovan et Boué, pour y sensibiliser les opérateurs économiques à l’application effective des mesures gouvernementales contre la vie chère.
Le plan d’action de l’ONG avait été lancé le 22 mai dans la capitale gabonaise pour relayer, suivre et garantir sur le terrain l’application effective des mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la flambée des prix.
Pour permettre une bonne application de ces mesures prises par le gouvernement le 24 avril dernier, le ministère des Finances avait pris le 30 avril dernier un arrêté visant à plafonner les marges bénéficiaires des importateurs aux détaillants sur le riz et la farine.
L’arrêté pris pour une durée de six mois renouvelable, stipule que les marges bénéficiaires maximales sur le riz pour les importateurs ne peut excéder 10% du prix de revient et 6% du prix de revient sur les sacs de 50 kg de farine boulangère de la Société Meunière et Avicole du Gabon.
Les marges bénéficiaires des demi grossistes sur la vente du riz ne doit pas excéder 6% du prix de revient et 3% du prix de revient sur les sacs de 50kg de farine boulangère de la SMAG. Les détaillants sont quant à eux tenus de pratiquer des marges bénéficiaires maximales de 6% sur le riz, toutes quantités confondues, à l’exception du sachet d’un kilogramme sur lequel les marges bénéficiaires ne pourront excéder 5%.
Mais plus d’un mois après la prise de ces mesures, il semblerait que les prix sur les étals n’aient subi aucune baisse effective.