Alors que six mois à peine nous séparent de la fin de l’année 2008, le Premier ministre, Jean Eyéghé Ndong est attendu jeudi en après midi au Palais Léon Mba, où il doit présenter à l’Assemblée nationale « la feuille de route » du gouvernement dit de « Mission », établie sur la base du Rapport issu du Séminaire gouvernemental sur l’Emploi, le développement et la Relance de la croissance conduit à l’initiative des plus hautes autorités de l’Etat, et comportant pour chaque département ministériel, d’une part, la liste des « Actions prioritaires » à réaliser d’ici au 31 décembre, les effets théoriquement espérés par les populations confrontées au mal vivre dans leur grande majorité, ainsi que les montants globaux des budgets d’investissement et de fonctionnement qui leur sont alloués d’autre part, laissant ainsi présager d’un riche débat sur l’efficacité de la dépense prévu à l’aune du bilan d’étape à dresser nécessairement, en définitive sur la capacité du chef du gouvernement à convaincre de la capacité de son Cabinet a fait avancer le Gabon et à tenir ses engagement devant le peuple en cette période de précarité galopante.
Mis à part l’optimisme que suscite au Palais Léon Mba la venue du chef du gouvernement, selon un élu de la majorité faisant valoir d’évidence pour sa part que l’actuel gouvernement « travaille », non sans difficulté, « pour faire bouger » les choses positivement, ce dernier n’a pas pour l’heure réussi à répondre à une interrogation qui taraude les esprits. Elle consiste à se demander si le débat de jeudi autour de la « feuille de route » gouvernementale pour l’année en cours sera suivie d’un vote de la Représentation nationale afin de mesurer sa réelle part d’adhésion à cette vision collective. On croit savoir, que la réponse à cette préoccupation sera connue à quelques heures seulement de ce face à face, en principe, au terme de la Conférence des présidents censée déterminer le temps de parole réparti entre les différents groupes parlementaires en fonction de leur poids politique dans l’hémicycle.
« On ne sait pas encore s’il y aura vote ou pas » a confié, plutôt sceptique, un cadre de l’administration parlementaire.
Qu’à cela ne tienne, le dernier passage du Premier ministre, Jean Eyéghé Ndong, devant l’Assemblée nationale, remonte au 9 mars 2007, lors de la présentation de sa « Déclaration de politique générale » suivie d’un vote de confiance acquis, grâce à la majorité large dont dispose la majorité présidentielle, conduite par sa « locomotive », le Parti démocratique gabonais (PDG au pouvoir), d’où est issu le chef du gouvernement.