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Gabon: Etat gabonais VEOLIA-SEEG: les raisons d’une renégociation de la convention de concession

Le gouvernement gabonais, réuni en Conseil des ministres vendredi 6 juin dernier autour du président de la République, suite à « la situation préoccupante du service public de l’eau potable et de l’énergie électrique », a autorisé le ministre des mines, du pétrole, des hydrocarbures, de l’énergie, des ressources hydrauliques et de la promotion des énergies nouvelles « à renégocier la convention de concession signée le 13 juin 1997 entre l’Etat et VEOLIA-SEEG » ; une décision jugée, aux yeux de nombreux gabonais, opportune au regard de leur insatisfaction face à la qualité des prestations et services qui leur sont offerts ces derniers temps par ce consortium qui, pourtant, a toujours bénéficié d’un monopole voulu dans la production et la distribution de ses produits primordiaux et indispensables à tout milieu humain.
Déjà, en début d’année 2007, face à la série insupportable des délestages qu’avaient connu les ménages de Libreville, beaucoup pointèrent du doigt le non renouvellement de l’outil de production, jugé obsolète, par la filiale du groupe Véolia Waters.
Pour se défendre, la SEEG évoqua, à tort ou à raison, la faible pluviométrie qui aurait provoqué une baisse d’eau de 12 m par rapport au niveau de la mer, entraînant de graves dysfonctionnements au niveau de Tchimbélé et Kinguélé, barrages hydro-électriques principales sources d’alimentation en électricité de Libreville et ses envions.
Pourtant, les populations de l’intérieur, particulièrement celles de Lambaréné (centre) et de Mouila (sud) ne vont pas tarder à se plaindre des mêmes manquements.
Cette situation avait même conduit les autorités gouvernementales à monter au créneau en rappelant à leur « partenaire » l’obligation de respecter les closes du contrat.
Les carences ou, du moins, ces désagréments éprouvés par les gabonais ne concernent pas uniquement l’énergie et la lumière, mais également, et ce depuis plusieurs années, sans que de solutions idoines ne soient apportées, l’accès à la « source de vie ».
En effet, actuellement dans plusieurs quartiers de la capitale, au centre comme à la périphérie, tels que à Kinguélé, Pleine –Orety, Nzeng-Ayong, Montallier, Plein-Ciel, les populations éprouvent de nombreuses difficultés pour accéder à l’eau potable. Certaines sont obligées de parcourir des kilomètres pour s’en procurer alors d’autres sont astreintes à veiller tard dans la nuit afin de remplir les récipients de « réserve » pour tenter de remédier à cette situation vécue comme un calvaire.
L’autre insatisfaction, moins minime, des clients de « dame SEEG », est le paiement des factures post ou prépayées dans les différentes agences où les conditions d’attentes exigent des capacités athlétiques et d’endurance.
C’est pour toutes ces raisons que les gabonais applaudissent de deux mains « la décision louable » du gouvernement.

En rappel, la SEEG, filiale du groupe Veolia Waters, a été privatisée en 1997 et avait été longtemps considérée comme un modèle de privatisation réussie au Gabon. Mais Depuis plus de deux ans, elle rencontre d’énormes difficultés dans la distribution de l’eau et de l’électricité.

La fréquence élevée des coupures d’électricité et la rareté de l’eau dans les ménages de ces dernières années n’avaient jamais été enregistrées avant la privatisation.

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