Le premier ministre gabonais, Jean Eyéghé Ndong a présenté jeudi en après-midi, à l’initiative des députés à l’Assemblée nationale, la Feuille de route 2008 de son gouvernement, inscrivant d’entrée de jeu la présentation de ce Document directeur dans l’esprit des échanges habituels qui existent entre le gouvernement et cette Chambre du parlement gabonais.
Il ne s’est pas agi, selon lui, ni d’une déclaration de politique générale, ni d’une interpellation, au sens de la constitution, mais plutôt d’une communication du gouvernement. «Si, aujourd’hui, à l’analyse des actions sont menées dans un certain nombre de domaines touchant à la vie quotidienne des populations, procurant par conséquent à celles-ci un mieux-être, il faut bien reconnaître que beaucoup d’attentes, exprimées du reste de longue date, sont à ce jour notablement insatisfaites», a déclaré Jean Eyéghé Ndong qui a rappelé l’interpellation faite en direction de la classe politique en général et le gouvernement en particulier, par le président de la République, Omar Bongo Ondimba sur la dégradation des conditions de vie d’une large couche de la population.
Cette interpellation du Chef de l’Etat, selon le premier ministre, a poussé le gouvernement et son chef à changer de fusil d’épaule en engageant une nouvelle méthode de travail. C’est cette nouvelle méthode de travail que le premier ministre appelle «feuille de route» adoptée en conseil des ministres le 8 février dernier engageant par ce fait chaque acteur gouvernemental.
La feuille de route gouvernementale vise à mettre fin aux multiples pesanteurs, aux lenteurs et autres faiblesses caractéristiques des procédures et circuits de travail traditionnel du gouvernement et l’inefficacité souvent décriée de l’appareil administratif gabonais. Bref, la feuille de route gouvernementale est à appréhender comme un catalogue d’opérations nécessaires pour la réalisation d’un programme de politique générale. Elle doit, selon le premier ministre, être une chaîne de cohésion entre ministres.
Par exemple, l’absence des routes, des écoles, des hôpitaux, de l’eau potable, ainsi que la quasi-inexistence des autres infrastructures adaptées pour le développement du Gabon sont autant des maux auxquels le gouvernement doit apporter des solutions à travers sa feuille de route.
Pour Jean Eyéghé Ndong, en s’inscrivant dans l’esprit de la feuille de route et en se conformant à sa démarche, tous les ministres ont pris l’engagement de tout mettre en œuvre pour rendre opérationnelle leurs administrations. Selon le premier ministre, les ministères financiers, dont chacun attend plus de fluidité, moins de lourdeur dans le circuit de la dépense, plus de souplesse dans les procédures de décaissement sont un exemple illustrant la nécessité de l’application de la feuille de route gouvernementale.