A la demande des élus de l’Assemblée nationale, le Premier ministre, Jean Eyeghé Ndong, a présenté le 12 juin dernier les grands axes et la portée de sa feuille de route, pilier du gouvernement de missions dont les retombées sont au cœur des préoccupations nationales. Le chef du gouvernement a dévoilé aux députés les projets prioritaires entrepris par les différents ministères, avant que les présidents des différents groupes parlementaires émettent leurs remarques et critiques respectives sur l’avancement des projets de développement pour le Gabon.
A deux mois du bilan d’étape de sa mise en œuvre le 28 décembre dernier par le gouvernement, la feuille de route du Premier ministre, Jean Eyeghe Ndong, était au centre d’un bilan préliminaire devant les députés de l’Assemblée nationale le 12 juin dernier.
A la demande des parlementaires et conformément aux dispositions de l’article 57 de la constitution qui leur accorde un droit de regard sur l’avancement de la politique gouvernementale, le Premier ministre a été sollicité dans l’hémicycle pour présenter sa feuille de route dont nombre d’observateurs attendent de pied ferme les retombées sur le terrain.
« La feuille de route, au moins dans son aspect physique, est un document qui comprend autant de tableaux qu’il y a de ministères. En confectionnant la feuille de route, j’ai demandé à mes ministres de dresser pour chaque ministère un tableau qui retrace toutes les actions prioritaires retenues ainsi les effets attendus ; les dates pour les rapports que chaque ministre devra me remettre en juillet pour le rapport d’étape et en décembre pour le rapport final ; les budgets sont rappelés au bas de chaque tableau. Si les critiques adressées au gouvernement ont souvent porté sur la visibilité de son action, la feuille de route (…), telle que nous l’avons conçue, elle permet d’éclairer les uns et les autres sur la vision du gouvernement » a expliqué le Premier ministre aux députés.
« Chaque action est retenue prioritairement en fonction des effets qu’elle est censée produire. Avec leur impact sur la vie des populations. Par exemple en terme de croissance économique, de création d’emplois et de richesses, d’amélioration d’infrastructures collectives, comme les routes, en terme d’habitation, d’accès aux soins de santé ou à l’éducation,… » a-t-il poursuivi.
Le chef du gouvernement a par ailleurs indiqué qu' »en se conformant à la feuille de route, tous les ministres ont pris l’engagement de tout mettre en œuvre pour rendre opérationnelles leurs administration en inculquant à leurs agents la méthode feuille de route ».
Dans le souci de traduire l’efficacité et de la traçabilité de la politique gouvernementale du projet des actes pour le Gabon, le Premier ministre a notamment pris l’exemple du portefeuille de la Marine marchande pour illustrer le principe d’action prioritaire et de retombées directes de la feuille de route.
« Je peux évoquer le secteur de la Marine marchande, qui a inscrit dans la feuille de route comme action prioritaire, l’achat d’un bateau pour la Compagnie de Navigation Intérieure (CNI) pour dynamiser les transports maritime bien sûr, et contribuer à la croissance économique et à la création d’emploi, améliorant ainsi la situation sociale des populations » a-t-il expliqué.
Les présidents des différents groupes parlementaires ont ensuite pris la parole pour apporter leurs contributions, leurs remarques et leurs critiques à l’évolution de cette initiative du Premier ministre, au cœur des préoccupations nationales.
Le président de l’Union gabonais pour la démocratie et le développement, Zacharie Myboto, a ouvert le bal en dénonçant avec virulence une situation de « statu quo dominée par les effets d’annonce pendant que le panier de la ménagère a pris un sérieux coup avec les prix qui grimpent chaque jour ».
Enumérant les manquements du gouvernement et les retombées qui se font attendre pour le développement du pays, le président de l’UGDD a conclu ave la question univoque « à quoi est utile la plue value pétrolière, le prix du baril ayant depuis augmenté ? ».
Le rapport d’étape officiel au mois de juillet prochain sera la première échéance pour le gouvernement Eyeghe Ndong III, qui devra auto évaluer ses capacités effectives à produire en actes les projets formulées pour le développement du pays, alors que tout le pays a les yeux rivés sur lui dans l’attente des retombées sur le terrain.