La commission nationale d’attribution de la carte de presse a entamé une tournée dans les différents organes de presse gabonais pour expliquer le rôle de ce document et susciter des candidatures. Cette campagne de promotion a débutée le 12 juin avec la rencontre des employés des chaînes de télévision TéléAfrica, TV+ et RTG2. Les membres du comité national d’attribution de la carte de presse sont réunis en session ordinaire depuis le 11 juin à Libreville pour examiner les dossiers de candidatures et réfléchir sur la professionnalisation de la pratique journalistique au Gabon.
Les chaînes de télévision TéléAfrica, TV+ et RTG chaîne 2 ont été les premières à recevoir la visite le 12 juin de la commission nationale d’attribution de la carte nationale de presse, en tournée dans les différents organes de presse gabonais pour présenter le rôle et la portée de la carte de presse dans le processus de professionnalisation de la profession.
L’ensemble du personnel de ces médias, notamment les producteurs, techniciens, cameramen, journalistes et le corps administratif a été entretenu sur les objectifs de la démarche, le rôle sur le terrain et les modalités de candidatures à l’obtention d’une carte de presse.
La commission nationale d’attribution de la carte nationale de presse est réunie en session ordinaire à Libreville depuis le 11 juin dernier pour examiner les dossiers de candidatures déposés au ministère de tutelle pour l’obtention de ce document.
« Pour appartenir à cette corporation, le législateur a jugé utile de délivrer une carte professionnelle de presse à ceux qui sont journalistes, producteurs et techniciens. La commission, qui existe depuis 2001, s’est réunie en deux sessions annuelles, une session au premier semestre et une autre au second semestre de l’année. Ceux qui veulent avoir la carte professionnelle de presse doivent constituer des dossiers. Je rappelle que les diplômes sont requis et pour ceux qui n’ont pas les diplômes, l’expérience professionnelle compte, a expliqué le commissaire à la commission nationale d’attribution de la carte professionnelle de presse, Fidèle Biteghé, aux employés des médias télévisés.
La mise en place de la carte professionnelle de presse devrait mettre un terme aux conflits sous jacents entre presse privée et presse publique sur la légitimité de l’exercice journalistique.
« Nous avons deux types de médias qui sont les médias publics et les médias privés. Souvent au sein de la corporation, il y a eu des débats sur qui exerce le mieux et qui n’exerce pas. Donc nous voulons mettre fin à tous ces débats pour que les journalistes, producteurs et techniciens, qu’ils appartiennent à un média public ou privé, aient un statut reconnu par la commission et le ministère de la Communication » a ajouté Fidèle Biteghé.
Ce document devrait également permettre de mieux régir l’accès à l’information sur le terrain grâce à la distinction certifiée des journalistes professionnels, qu’ils soient issus d’organes privés ou publics.
« Cela compte également pour avoir l’accès aux sources d’informations. Il est arrivé que l’on mette des journalistes dehors lors de la tenue d’une réunion de manière délibérée. La commission estime que tous les journalistes, producteurs ou techniciens sont égaux » a conclu le commissaire de la commission nationale d’attribution de la carte professionnelle de presse.
Garantie d’une certaine souplesse dans l’exercice de ses fonctions et élément clé de la professionnalisation du milieu journalistique, la carte nationale de presse s’avère être un pas décisif des autorités de tutelle vers une pratique journalistique plus professionnelle et plus rigoureuse.
La mise en place de la commission nationale d’attribution de la carte de presse fait suite à la tenue au mois d’avril dernier de différentes réunions entre le Conseil national de la Communication (CNC) et l’Observatoire gabonais des médias (OGAM) en vue d’identifier les insuffisances et les problèmes d’instrumentalisation de la pratique journalistique au Gabon.