Le comité de pilotage du projet des Travaux d’Intérêt public pour la Promotion de l’entreprenariat et de l’emploi (TIPPEE) a tenu lundi dernier à Libreville, une réunion de travail axée sur le bilan de ses activités, à quelques jours de la tenue d’une importante rencontre interministérielle où il sera question de jauger des réalisations de cet organisme placé sous la tutelle du ministère de la Planification et de la Programmation du Développement.
Présidée par le secrétaire général de ce ministère et en qualité de président du Comité de pilotage, Jean Firmin Koumazéko assistés par le secrétaire permanent de la commission nationale des TIPPEE, Richard Damas et plusieurs commissaires, représentants les différents départements ministériels impliqués dans le projet, ainsi que les institutions concernées, la rencontre de Libreville, selon le président était essentiellement axée sur le rapport que devait faire le secrétariat permanent aux commissaires et évoquer avec tous les partenaires, les difficultés auxquelles sont confrontés les acteurs de ce projet.
Pour M. Koumazéko, la bonne exécution du projet devrait être tributaire du décaissement des fonds des bailleurs internationaux, s’agissant de la Banque Mondiale (BM) qui finance à la hauteur de 80% du budget dans certains projets jugés prioritaires.
En outre, il a également estimé que les réalisations physiques devraient être plus convaincantes pour rassurer le décaissement des fonds promis, de même que l’Etat devra respecter ses engagements vis à vis des bailleurs de fonds, au risque de ralentir l’avancement du projet.
Concernant le projet, la Banque Mondiale, selon le secrétaire permanent de la commission nationale des TIPPEE, Richard Damas, s’inquiète sur les lenteurs remarquées sur le chronogramme des travaux.
Aussi, dira t-il, il est nécessaire que tous les partenaires concernés y aillent d’un commun accord sur les délais requis.
Ainsi, il les interpelle pour un suivi rationnel des réalisations afin, non seulement qu’elles soient adaptées aux besoins de la population, mais, aussi qu’elles bénéficient d’un entretien permanent pour une meilleure utilisation.
Avant d’échanger avec les commissaires qui souhaitaient avoir de plus amples informations sur l’utilisation des fonds alloués, Richard Damas a sollicité de la Banque mondiale, qu’elle repousse son échéance afin de permettre la mise en œuvre effective des fonds du côté gabonais, malgré quelques réticences de l’institution sur la volonté réelle du Gabon à exécuter un projet aussi ambitieux de développement décentralisé.
En s’appropriant le projet, la population faciliterait la tâche aux commissaires et autres exécutants en aménageant des plans concertés des quartiers au préalable car, a-t-il conclu, la Banque mondiale donne son approbation sur tous les appels d’offres lancés.
Les commissaires et le secrétariat permanent se sont séparés sur une note de satisfaction mutuelle et ont promis de se retrouver en commission restreinte avant la tenue de la réunion interministérielle prévue dans les prochains jours.