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Gabon : Jean François Ntoutoume Emane installé à la mairie de Libreville

Ntoutoume EmaneL’ancien Premier ministre gabonais, Jean-François Ntoutoume Emane, a été installé ce 19 juin à l’Hôtel de ville à la tête du Conseil municipal de la commune de Libreville par le ministre de l’Intérieur, André Mba Obame et devant les plus hautes personnalités du pays. Elu le 23 mai dernier pour un mandat de 5 ans, le nouvel édile de la capitale gabonaise a profité de son investiture pour exhorter l’ensemble des agents dont il a la charge au labeur et à la cohésion pour relever les défis d’un développement urbain cohérent et durable. Le nouveau maire qui sollicite un budget conséquent a surtout exhorté Mba Obame à prendre des textes d’application de la loi sur la décentralisation afin de rendre celle-ci effective.

Porté sans surprise à la tête de la mairie de Libreville à l’issue du vote des conseillers municipaux le 23 mai dernier, le nouveau maire de la capitale gabonaise, Jean François Ntoutoume Emane, a été officiellement installé ce jeudi 19 juin à l’Hôtel de ville, devant les plus hautes autorités politiques du pays et de nombreux sympathisants venus célébrer sa prise de fonction.

Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, André Mba Obame, a procédé à l’installation officielle du nouvel édile, avec le nouage de l’écharpe et l’installation symbolique sur le fauteuil de maire, à laquelle ont notamment assisté le Premier ministre, Jean Eyeghe Ndong, et le président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama.

Dans son allocution de circonstance, le nouveau maire de Libreville a salué la mémoire du président Léon Mba «père de la nation gabonaise et premier maire élu de Libreville», mais aussi de deux illustres maires de Libreville, Lubin Martial Ntoutoume et

Jean-François Ntoutoume Emane s’est prononcé dans son discours inaugural à l’ensemble des citoyens de la ville pour «la mobilisation des troupes», c’est-à-dire la mobilisation des agents municipaux de tous bords, pour relever les défis sur la base desquels il a été élu pour 5 ans à la tête du Conseil municipal, notamment l’embellissement de la ville, la lutte contre l’insécurité et la protection de l’environnement.

Toutefois, le nouveau maire de Libreville a estimé que son conseil ne peut atteindre ces objectifs que s’il parvenait à tordre le cou à deux pathologies qui rongent la vitalité de la mairie.

La première est relative à la modicité du budget d’investissement qui ne permet pas au conseil municipal d’asseoir une politique cohérente de développement de la commune de Libreville. La seconde pathologie est liée au manque de suivi des actions initiées sur le terrain qui hypothèque tout le bénéfice des investissements réalisés.

Pour gommer ce handicap, Jean François Ntoutoume Emane à sollicité l’appui du ministre de tutelle, André Mba Obame pour accélérer la prise de textes d’application de la loi sur la décentralisation, afin de permettre à la municipalité de Libreville de se donner un budget conséquent en rapport avec ses ambitions.

Tout en acceptant la justesse des sollicitations du nouveau maire, le ministre Mba Obame a rappeler à l’intention de toutes les collectivités locales du pays que nombre des problèmes auxquels sont confrontés les collectivités locales sont davantage liées à la mauvaise gestion de ressources mises à leur disposition. Il a par ailleurs demandé aux élus locaux de se mobiliser pour pousser l’Assemblée nationale à légiférer sur les textes d’application de la loi sur la décentralisation.

En attendant l’effectivité de la décentralisation, Ntoutoume Emane doit rapidement se mettre au travail et prendre à bras le corps les nombreux chantiers qui l’attendent. Et ce n’est pas une mince affaire, surtout qu’il hérite d’une administration municipale démotivée.

La fin de l’année 2007 et le début de l’exercice 2008 avaient été marqués par de nombreux mouvement de grève des agents municipaux de Libreville qui protestaient contre les insuffisances budgétaires et le non versement de leurs droits depuis plusieurs années à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).

Face à la lourdeur des charges salariales des collectivités locales qui absorbent jusqu’à 75% des budgets municipaux, le Conseil des ministres avait décidé le 8 mai dernier de plafonner le nombre des membres dans les bureaux des conseils municipaux et départementaux, les économies ainsi réalisées sur le budget des collectivités locales devant être redéployées dans des investissements porteurs pour le développement des communes.

Seul postulant à la mairie de Libreville après la victoire écrasante de son parti aux élections locales du 27 avril dernier, le candidat du PDG avait obtenu 84 voix sur les 98 nouveaux conseillers municipaux de la capitale, contre 14 bulletins nuls.

A 69 ans, le nouveau maire de Libreville est un fidèle compagnon politique du président Bongo Ondimba. Il a une longue carrière ministérielle derrière lui et a occupé le poste de Premier ministre de 1999 à 2006. Il succède à la mairie de Libreville à Alexandre Ayo Barro.

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