Alors qu’un nouveau jugement est toujours attendu suite à la requête introduite par le Procureur de la République qui avait fait appel, interrogé le lendemain de l’audience par GABONEWS sur la peine infligée (6 mois d’emprisonnement, dont trois ferme, assortie d’une amende de 500.000 francs CFA et de la suspension de 12 mois du permis de conduire) au couple Jacquier, coupable, le 17 mai dernier, d’homicide et de blessures involontaires sur le jeune lycéen Alaingry Karl Smith Nzenze, qui, en fait, devait passer, à partir la semaine prochaine, ensemble que ses condisciples, les épreuves écrites du baccalauréat, suite à une course-poursuite en voitures consécutive à une crise de jalousie, Maître Francis Nkea Ndzigue, avocat au barreau gabonais et enseignant à l’Université Omar Bongo, estime, qu’au regard des faits, « cette peine est trop faible ».
« La condamnation est faible, le fait était tellement grave au point de troubler l’ordre public. A ce titre, il fallait une peine plus lourde », affirme-t-il avant de poursuivre qu’« indépendamment de l’homicide, le comportement de ce couple français est indigne et immoral».
« D’ailleurs, on n’aurait pas du les juger en délibéré, on aurait du plutôt les juger sur le champ pour que cela serve d’exemple aux uns et aux autres. A ce niveau, la justice a failli, elle qui est sensée moraliser la société » a-t-il fait remarquer.
L’avocat, qui reconnaît tout de même que la peine infligée à monsieur et madame jacquier est prévue par le code pénal, notamment en son article 246, pense que « le fait est surtout condamnable du fait de l’immoralité du couple que du fait d’homicide lui-même car, en matière pénale, on juge à la fois les faits et l’homme pour moraliser la société », a-t-il indiqué avant de conclure qu’« une décision exemplaire aurait pu contribuer à cette moralisation de la vie en couple ».
En rappel, alors que le ministère public avait requis la peine maximale, soit entre 4 et 5 ans, le Tribunal de grande instance de Libreville avait livré, jeudi 5 juin dernier, ce rendu qui fait couler beaucoup d’encre et de salive à Libreville. C’est ainsi que le Procureur de la République a fait appel de ce jugement.