Le ministre du Logement, de l’Habitat et de l’Urbanisme, Patrice Tonda, a animé le 20 juin dernier une rencontre avec les populations d’Angondjé pour lever les zones d’ombres relatives à la construction prochaine des cités de logements sociaux et d’infrastructures sportives dans cette zone. L’annonce de cet immense projet de 3000 logements sociaux et d’un stade avait suscité de vives inquiétudes des populations du quartier, dont beaucoup occupent depuis toujours des terrains appartenant à l’Etat.
Pour rassurer les populations sur les modalités et finalités du projet de développement urbain qui verra la construction de près de 3000 logements sociaux à Angondjé, à la périphérie de Libreville, le ministre du Logement, de l’Habitat et de l’Urbanisme, Patrice Tonda, a initié le 20 juin dernier une grande rencontre avec les habitant de ce quartier pour répondre aux inquiétudes relatives à la mise en œuvre de ce projet.

«Certaines populations sont ici depuis très longtemps, elles habitent des terrains qui appartiennent à l’Etat mais qu’elles ont utilisé et auxquels elles se sont attaché. Il faut les mettre dans un processus pour qu’ils comprennent la nécessité du développement. Le message a été clair, car le développement leur sera d’abord destiné, à travers la proximité des hôpitaux, des écoles. Je pense que nous nous sommes compris» a déclaré le ministre Tonda.

Les inquiétudes des populations portaient essentiellement sur le déplacement de certains foyers, les droits sur les terrains concernés et les modalités d’accès aux nouveaux logements.

La délégation ministérielle a expliqué aux populations les moyens qui seront déployés pour la mise en œuvre du projet, les mesures qui seront prises pour les foyers déplacés ainsi que les objectifs à terme du projet.

Il s’est agit pour Patrice Tonda et sa délégation de promouvoir leur projet de développement urbain pour le désenclavement des quartiers sous intégrés de la capitale gabonaise mais surtout de trouver des solutions à la crise du logement qui rend la propriété de moins en moins accessible pour les moins nantis et entraîne la précarisation de l’habitat des gabonais.

«Il y a toute une série de réalisations à caractère social qui sera entreprise pour loger de plus en plus de monde, car la politique du chef de l’Etat c’est ‘un gabonais un logement’. Mais il nous faudra le temps de réaliser tout cela. Puis il y a le stade qui n’est pas loin pour la CAN 2012. Vers l’intérieur d’Angondjé, il y aura également d’autres cités, tantôt de luxe tantôt de standing moyen» a poursuivi le ministre du Logement.

Les travaux du projet seront réalisés par l’entreprise Chanking Room Ingeniering, sous l’égide du groupe gabonais Zhon Yi West Africa, compagnie SARL créée par le gouvernement le 4 octobre 2007.

Un partenariat technique avait été signé le 30 avril 2007 avec l’entreprise Chanking, en République populaire de Chine, entre l’ex ministre de l’Habitat, Jacques Adiahenot, et les autorités chinoises. Une convention de crédits acheteurs a également été signée le 27 juillet 2007 au Gabon entre le ministre gabonais des Finances, Paul Toungui, et les responsables de cette entreprise pour la réalisation des travaux d’études, le piquetage, le profilage ainsi que l’aménagement des terrains et des voiries.

Le taux d’intérêt des crédits acheteurs est de 3,55% par an, remboursable sur une période de douze ans en vingt quatre versements avec début des échéances dix huit mois après la signature de la convention de crédits acheteurs.

La construction de ces 3000 logements sociaux entre dans le cadre de la politique prioritaire de logement initiée par gouvernement à travers sa feuille de route et qui doit prévenir une potentielle crise du logement à Libreville, où les populations rencontrent de plus en plus de difficultés à se loger convenablement. Le coût global du projet est estimé à 58 milliards de francs CFA.