Une séance de travail a réuni le 24 juin dernier au siège de la station de radio Africa n°1 à Libreville, le comité de privatisation et les membres du syndicat des agents du média pour discuter de la mise en place d’un plan social pour accompagner le processus de privatisation de la radio panafricaine. Le groupe Libyan Jamahiriya Broadcasting (LGB) qui s’est porté acquéreur du média avait en effet annoncé le licenciement protocolaire de l’ensemble des agents de la station avant l’organisation des recrutements.
Pour limiter les répercussions socio économiques de la privatisation de la radio Africa n°1, une rencontre a été initiée le 24 juin dernier au siège de la radio panafricaine à Libreville, entre le comité de privatisation de la radio et les membres du syndicat des agents de la station pour la mise en place d’un plan social viable et cohérent.
La cession définitive d’Africa n°1 au groupe libyen Libyan Jamahiriya Broadcasting (LGB) va en effet entraîner le licenciement intégral du personnel employé par ce média, avant l’organisation de la phase de recrutements où certains pourraient être repêchés.
Lors du dernier Conseil d’administration de la station panafricaine, les deux parties étaient parvenu au règlement définitif de toutes les questions relatives à l’après Africa n°1. Cette rencontre avait notamment permis d’affiner le plan de réajustement des effectifs, les montants impartis à chaque agent licencié et les possibilités de reconversion offertes à certains d’entre eux.
«Il est question de discuter par rapport à tous les déflatés, parce que c’est tout le monde qui est déflaté. Il est question de discuter d’un plan social avec le comité de privatisation et certains responsables du travail qui sont venus pour engager une rencontre avec les représentants du personnel», a expliqué le président du syndicat des agents d’Africa n°1, Jean Claude Mihindou Boucka.
Le groupe libyen LBG a dévoilé les facettes de son plan social, notamment la révision des statuts et les mécanismes à mettre en œuvre pour la redynamisation de l’entreprise.
«Il y a deux choses distincts à savoir lorsqu’on parle de plan social car il est question de reconvertir les agents. On leur donne leurs droits mais il faut extraire de ces droits 10% pour la reconversion, parce que chacun sera livré à lui-même. La deuxième phase, c’est qu’il faut payer tous les licenciés par rapport à leurs indemnités. La discussion que nous avons eu aujourd’hui avec les bases sont saines parce que nous avons un plan, et que jusque là, les discussions achoppent encore un peu, mais nous pensons que chacun d’entre nous va rebondir pour que les choses aillent au mieux» a poursuivi Jean Claude Mihindou Boucka.
Les négociations entre le syndicat des agents et le comité de privatisation buttent encore au niveau des mesures prévues par l’acquéreur pour la reconversion des agents de l’actuelle Africa n°1.
Le média panafricain est détenu à hauteur de 52% par la Libyan Jamahiriya Broadcasting tandis que l’Etat gabonais en détient encore 35% et les actionnaires privés 13%.