Réuni en conseil des ministres le 26 juin dernier à Libreville, le gouvernement a adopté un projet de décret portant création et organisation de l’Autorité nationale pour les Mécanismes de développement propre (AN-MDP). La création de ce nouvel organe proposé par la ministre de l’Environnement, Georgette Koko, devrait permettre au gouvernement d’harmoniser ses politiques de développement avec les contraintes du réchauffement climatique et du développement durable.
Le gouvernement gabonais s’est armé le 26 juin dernier d’un organe de surveillance et d’harmonisation destiné à coordonner le développement national avec les enjeux économiques et environnementaux du changement climatique.
Proposé par la ministre de tutelle, Georgette Koko, ce projet de loi pris en application de l’article 51 de la constitution, porte création et organisation de l’Autorité nationale pour les Mécanismes de développement propre (AN-MDP).
Réunis en conseil des ministres le 26 juin dernier à Libreville, le gouvernement a approuvé la création de cet organe censé assister le gouvernement dans ses missions d’élaboration, de mise en oeuvre et de suivi des stratégies d’utilisation des mécanismes pour un développement propre adapté aux changements climatiques.
Cet organe est notamment chargé d’examiner et d’évaluer les propositions des projets des mécanismes de développement propre (MDP), de donner des avis sur tous les dossiers relatifs aux MDP et de promouvoir la mise en oeuvre des projets MDP.
Il sera également chargé de renforcer les capacités nationales en matière de MDP, de permettre aux opérateurs économiques et aux organismes financiers d’établir un rapport annuel sur ses activités et de représenter l’Etat auprès des organismes et opérateurs nationaux intervenants dans le secteur des MDP, ou ayant un lien avec ceux-ci.
Cet organisme aura par ailleurs mandat de représenter l’Etat auprès du conseil exécutif du MDP et des autres organismes internationaux chargés du MDP. L’AN-MDP peut enfin recevoir du gouvernement toute autre mission en rapport ave son domaine d’activité.
L’AN-MDP comprend également le conseil national, organe délibérant et le secrétariat exécutif, qui en est l’organe technique.
Ce nouvel organe devra garantir la compatibilité des politiques nationales avec les enjeux planétaire du réchauffement climatique, de sauvegarde des écosystèmes et de gestion durable des ressources naturelles. La création de cet instrument de surveillance et d’harmonisation s’inscrit dans le cadre des résolutions prises par la déclaration de Yokohama du 30 mai dernier, qui a réservé une large part à la préservation de l’environnement et la lutte contre le changement climatique.