Arrivant de Charm el Cheikh, en Egypte, où il a pris part aux assises du 11e sommet des chefs d’Etats de l’Union africaine, le président gabonais et sa suite doivent rencontrer de nombreuses personnalités politiques françaises dans le cadre de confortation des relations diplomatiques entre les deux pays.
Le président Bongo Ondimba est en séjour privé dans la capitale française depuis le 1er juillet dernier dans le cadre d’une visite qui recouvre une portée diplomatique importante après les tensions qui ont secoué les relations franco gabonaises il y encore quelques mois.
Le chef de l’Etat gabonais est accompagné d’une délégation de plusieurs membres du gouvernement, notamment la ministre des Affaires étrangères, Laure Olga Gondjout, le ministre des Finances, Paul Toungui, le ministre de l’Intérieur, André Mba Obame ou encore le ministre du Commerce, Paul Biyoghe Mba. Il devrait rencontrer à Paris de nombreuses personnalités politiques françaises durant ce séjour.
Dès le 2 juillet, le président français a entamé ses entretiens avec les personnalités politiques françaises, en commençant par son homologue français, le président Nicolas Sarkozy, alors que la France vient de prendre la présidence tournante de l’Union européenne. Les deux chefs d’Etats ont par ailleurs évoqué leurs divergences d’opinions sur la validité des élections zimbabwéenne, au lendemain du pied de nez de Mugabe, approuvé par l’UA.
Il a également reçu le secrétaire d’Etat français à la coopération, Alain Joyandet, qui s’était rendu au Gabon il y a près de trois mois pour confirmer le retour au calme des relations diplomatiques franco gabonaises.
Des audiences avec plusieurs autres membres du gouvernement français, notamment le ministre des Affaires étrangères et européennes, Bernard Kouchner, la ministre de l’Intéreiur, Michèle Alliot-Marie ou encore le secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant, sont également prévues lors de ce séjour du président gabonais en France.
Ces nombreux contacts avec la classe politique française devraient permettre de confirmer le retour à la normale des relations franco gabonaises et d’explorer de nouvelles pistes de cooperation entre les deux pays.
De fortes tensions diplomatiques étaient nées entre les deux pays après les expulsions successives au mois de février dernier de trois étudiants gabonais en France et la campagne médiatique orchestrée par les médias publics français contre le président gabonais. Les relations entre les deux pays étaient revenues à la normale après l’éviction de l’ancien secrétaire d’Etat français à la Coopération, Jean Marie Bockel, dont les assertions maladroites sur la Françafrique avaient attisé la colère de Libreville.