L’Association nationale des personnes handicapées du Gabon (ANPHG) organise depuis le 3 juillet un sit-in devant le ministère des Affaires sociales à Libreville pour réclamer la dotation effective du matériel orthopédique promis le 11 juin dernier aux indigents de l’Estuaire. L’ANPHG réclame également le versement de la dotation de 100 millions de francs CFA promise par la tutelle pour le financement des micros projets visant à l’autonomisation des personnes handicapées.
La ministre des Affaires sociales, maître Denise Mekam’ne, est sévèrement interpellé depuis le 3 juillet dernier par l’Association nationale des personnes handicapées du Gabon (ANPHG), qui réclame l’octroi effectif du matériel et des financements promis.
Un sit-in est organisé depuis deux jours devant les locaux du ministère pour attirer l’attention de l’opinion public et des autorités compétentes sur la situation de ces personnes handicapées à Libreville.
Une importante dotation de matériel orthopédique avait été promise par la tutelle aux responsables de l’ANPHG, dont une partie avait été remise aux ayants droits le 11 juin dernier à Libreville. Si les chiffres annoncés prévoyaient suffisamment de fauteuils roulants et de tricycles pour toutes personnes handicapées de la province de l’Estuaire, moins d’une vingtaine en aurait à ce jour bénéficié.
«Nous demandons une réelle distribution du matériel orthopédique, à savoir tricycles, fauteuils roulants et prothèses. Nous avons dressé une liste de 50 personnes qui est passée sous silence. Seules 17 personnes, dont les noms n’y figuraient pas, ont bénéficié de ce matériel» a dénoncé le président de l’ANPHG, Julien Nyaré.
L’enveloppe de 100 millions de francs CFA promise par la tutelle pour le financement des microprojets des personnes handicapées n’aurait également toujours pas été perçue par les ayants droit. Cette dotation annoncée il ya 9 mois par le gouvernement d’inscrit dans le cadre des mesures sociales prises en faveur des personnes handicapées en vue leur autonomisation.
Lors de la remise symbolique du matériel le 11 juin dernier, la ministre des Affaires sociales avait également annoncé la prise en charge de l’entretien et le renouvellement tous les quatre ans de ce matériel.
Les manifestants ont déclaré qu’ils ne quitteraient les lieux qu’après avoir obtenu entière satisfaction de leurs réclamations.