Une nouvelle plainte pour « recel de détournement de biens publics » concernant le gigantesque patrimoine immobilier détenu en France par plusieurs chefs d’Etat africains a été déposée mercredi à Paris par deux ONG et des ressortissants gabonais et congolais, annoncent les plaignants.
« Ce patrimoine n’a pu être acquis grâce aux seuls salaires et émoluments des personnes visées. Il existe pour certains d’entre eux de très sérieuses présomptions d’être ou d’avoir été les instigateurs d’importants détournements de biens publics », déclarent Transparency international et Sherpa dans un communiqué.
Ils souhaitent que le juge d’instruction qui, selon eux, doit être désigné, enquête sur les conditions d’acquisition des immeubles et d’alimentation des comptes bancaires, avec pour objectif ultime la restitution des avoirs aux pays concernés.
La plainte vise le président gabonais Omar Bongo, celui de l’Angola Eduardo dos Santos, celui du Burkina Faso Blaise Campaoré, et celui de la Guinée équatoriale Teodoro Obiang.
Une précédente plainte déposée sur les mêmes faits a été classée sans suite par le parquet de Paris l’année dernière, mais c’était à la suite d’une enquête préliminaire de police qui a établi un état des biens détenus par les chefs d’Etat.
VOITURES DE LUXE
Le rapport de police répertorie 33 appartements, hôtels particuliers et maisons possédés par le président du Gabon, Omar Bongo, au pouvoir depuis 41 ans, et ses proches.
Le président congolais Denis Sassous-Nguesso, revenu au pouvoir à Brazzaville en 1997 après une guerre civile, enregistre un total de 18 propriétés pour lui et ses proches.
Omar Bongo possède en propre 17 propriétés immobilières, dont un hôtel particulier près des Champs-Elysées acquis pour 18,875 millions d’euros en juin 2007. Il a en outre deux appartements avenue Foch de 88 et 210 m2 et un autre de 219 m2 dans le XVIe arrondissement de la capitale.
Sur la Côte d’Azur, il détient deux appartements de 170 m2 et 100 m2, trois maisons dont une de 176 m2.
Omar Bongo a été l’un des premiers chefs d’Etat reçus officiellement par Nicolas Sarkozy à Paris après son élection. Le président français s’est rendu en Angola en mai dernier. Ces deux états pétroliers sont des fiefs de Total.
Denis Sassou N’Guesso possède une maison de 485 m2 au Vésinet (Yvelines), un logement de neuf pièces dans le XVIIe arrondissement de Paris acheté l’an dernier pour son épouse pour le montant de 2,47 millions d’euros. Un hôtel particulier de sept pièces avec piscine à Neuilly a été acquis pour 3,15 millions d’euros en 2006 par sa fille cadette Julienne.
En revanche, la police n’a rien découvert à Paris qui appartienne au président angolais Eduardo dos Santos, visé par l’enquête de police, ou qui concerne le président du Burkina Faso, Blaise Campaoré. L’épouse de ce dernier possède cependant deux logements dans le XVIe arrondissement.
Les enquêteurs se sont rendus chez des concessionnaires d’automobiles de luxe et, exhumant chèques et paiements, ont découvert notamment trois Bugatti et une quinzaine d’autres véhicules achetés par Teodoro Obiang et sa famille.
Pourquoi déposée une nouvelle plainte, puisqu’elle sera classée sans suite, comme la précédente. Le temps que la justice française donne suite, des milliers d’enfants gabonais, congolais, tchadiens, camerounais, équato-guinéens seront déjà morts faute de soins. La justice française n’ira pas à l’encontre des intérêts français, c’est une certitude.
La présence des rapaces au pouvoir en Afrique noire francophone est une aubaine pour les grandes entreprises françaises et les intérêts de la France.
Le temps de la lutte a sonné, l’heure de la guérilla a sonné. Il faut terroriser les despotes africains. Il faut qu’ils ne puissent plus jouir librement des biens qu’ils ont acquises malhonnêtement en Afrique et ailleurs dans le monde.
C’est le jour qu’ils verront mourir leurs propres enfants victimes d’attentats, qu’ils prendrons conscience de la souffrance de leur peuple.
Rien de grand ne ce fait sans une période de terreur, de lutte, de révolte populaire, d’anarchie, de désordre, de chaos, de violence.
Seul l’Afrique noire n’a pas connu de révolution populaire dans le monde, seul aujourd’hui l’Afrique noire connaît des famine aussi dramatique, seul en Afrique noire que l’on trouve des despotes aussi insensibles à la souffrance de leur peuple.
les actions menées par Transparency International aboutiront-elles à la restitution au peuple (gabonais) de tous ces biens cités maintenant ou après le règne du pdt Bongo?non je ne pense pas l’Afrique doit apprendre a se battre toute seule (le gabon n’est pas une exception)
serait-il possible dobtenir de vous des infos sur la vente du bois qui achète qui exploite qui vend qui délivre les permis d’expoitation sur quelle base?
merci