Plus de 25 mois après la fermeture de l’hôtel Rapontchombo de Libreville, les employés licenciés attendent toujours les mesures d’indemnités prévues par le comité de privatisation. Plongés dans une précarité alarmante, les familles des déflatés se sont récemment réunies devant l’ancien hôtel pour alerter les autorités sur leur situation et sur le non respect du plan social conclu lors de la privatisation de l’établissement qui avait donné lieu à sa fermeture.
Les employés licenciés de l’ancien hôtel Rapontchombo de Libreville, viennent de lancer un avertissement au gouvernement pour le non respect des mesures d’accompagnement prévues dans le plan social mis en place par le comité de privatisation.
Presque 26 mois après la privatisation de l’établissement hôtelier qui avait donné lieu à sa fermeture, les employés licenciés sont toujours dans l’attente des indemnités promises lors des négociations avec le comité de privatisation.
«Il y a 25 à 26 mois, l’hôtel a été privatisé et fermé pour des travaux de réhabilitation. Ces engagements n’ont pas été respectés par le gouvernement gabonais, représenté ici par le comité de privatisation. Les travaux n’étant pas effectués, les personnels sont chômage et nous nous sommes dit qu’il fallait que nous nous réunissions par rapport au mutisme du ministère des Finances pour que nous ayons gain de cause après toutes les démarches que nous avons entrepris pour remédier à cette situation», a expliqué le porte parole des employés, Cyprien Emane Edou.
Lors des négociations avec le comité de privatisation de l’établissement, il avait été décidé de mesures d’accompagnement pour permettre soit la réinsertion socio professionnelle des employés, soit une indemnité en attendant leur réintégration à la fin des travaux.
Avec le non respect des délais des travaux et du plan social convenu, plus de 800 familles se retrouvent aujourd’hui dans une précarité avancée et en appellent à l’arbitrage des hautes autorités de l’Etat pour remédier à cette situation.
«J’en appelle à l’arbitrage du chef de l’Etat. Nous avons respecté le code de bonne conduite qu’il a mis en place, nous avons écris aux institutions nationales, nous avons demandé des audiences auprès de lui mais nous n’avons jamais eu de réponse effective» a ajouté monsieur Emane Edou.
«Les familles souffrent, les gens souffrent, nous n’en pouvons plus. Le ministre des Finances reste dans son mutisme, depuis près de 24 mois, nous avons entrepris des démarches auprès de lui pour lui faire comprendre la nécessité de venir en aide aux employés de l’hôtel Rapontchombo, mais cela n’a jamais abouti. Voila pourquoi dès la semaine prochaine, nous interpelleront toutes centrales syndicales face à cette injustice» a conclu le porte parole des employés.