La corruption, qui mine l`ensemble de la société gabonaise, semble avoir de beaux jours devant elle, malgré des campagnes fortement médiatisées lancées par le gouvernement pour l`éradiquer.
« Je dis non à la corruption », indique une affiche sur laquelle des liasses de billets de 10.000 francs CFA (15 euros), la plus grosse coupure en circulation, passent d`une main à l`autre.
Accrochées à des lampadaires, ces affiches ont fleuri par dizaines ces derniers jours à Libreville appelant les Gabonais à lutter contre la corruption. Une citation, en gras, du président Omar Bongo Ondimba enfonce le clou: « La corruption est un serpent et l`argent gagné malhonnêtement un venin ».
Cette campagne d`affichage est accompagnée de spots à la télévision dénonçant le phénomène qui, aux dires de certains, prend une ampleur sans précédent dans le pays, à tel point que ces dernières semaines des épreuves du baccalauréat ont dû être annulées: Des professeurs avaient vendu les sujets des épreuves.
Une autre histoire de corruption a fait sourire récemment les Gabonais. Un directeur de prison s`est retrouvé derrière les barreaux de sa prison pour avoir cédé aux sirènes du mal en autorisant des prisonniers à « s`absenter » pendant des semaines de son établissement « moyennant de l`argent », a rapporté pudiquement le quotidien gouvernemental L`Union.
« La corruption ne peut pas disparaître », s`étonne un marchand sénégalais d`une modeste échoppe de Libreville.
« Comment voulez-vous qu`ils (les dirigeants) y arrivent’ Ce sont eux les plus impliqués », ajoute-t-il. De « toute façon, si elle est freinée, on trouvera toujours une parade et d`autres combines sophistiquées se mettront en place ».
source: angolapress