Le Premier ministre, Jean Eyeghé Ndong, a rencontré vendredi en milieu de journée, à l’immeuble Arambo, les 800 agents de Gabon Télécom et de sa filiale de téléphonie mobile « Libertis », menacés de licenciement – économique pour leur transmettre le message d’espoir du chef de l’Etat gabonais, Omar Bongo Ondimba.
Assisté des ministres de la Communication, des Postes, des Télécommunications et des Nouvelles technologies de l’information, Jean Boniface Assélé et Jean – François Ndongou, du Travail, de l’Emploi et de la Prévoyance sociale, le Premier ministre, Jean Eyeghé Ndong a annoncé aux agents, visiblement surexcités, la volonté du chef de l’Etat de trouver des solutions à leurs problèmes.
« Le Chef de l’Etat a promis qu’en plus des droits légaux qui vous seront versés, une prime transactionnelle de deux ans de salaire vous sera ajoutée », a transmis, Jean Eyeghé Ndong.
« On est là pour le dialogue et pour la recherche des solutions », a déclaré Guy – Jonas Lingombé, le président du Syndicat des professionnels des postes et des télécommunications (SYPROPOSTEL), en réponse au Premier ministre.
Les agents réclament des mesures d’accompagnement consécutives à l’offre de départ volontaire faite par les dirigeants de Gabon Télécom en vue de recompenser chaque travailleur et de résoudre le problème de sureffectif.
En 2006, près de 600 agents de second plan (ménagères chauffeurs etc.…)ont bénéficié de six mois de salaire soit l’équivalent de 13 milliards de francs CFA pour leur remerciement.
Les principales structures syndicales (SYPROPOSTEL et SYNATEL) qui avaient applaudis cette mesure souhaitent qu’elle soit également appliquée en leur faveur.
« C’est quand même nous qui constituons le noyaux de Gabon Télécom avec des ingénieurs et autres cadres supérieurs. Nous pensons que nous méritons mieux que la première vague et non le contraire », a indiqué Guy – Jonas Lingombé, souhaitant que le Gouvernement leur assure au moins le même traitement que la première vague.
Aussi, ce dernier a souhaité qu’une rallonge soit ajoutée aux 7 milliards qui leurs sont proposés actuellement.
Gabon Télécom et sa filiale « Libertis » comptent environ 1.300 employés. L’entreprise a accusé un déficit de 90 milliards de francs CFA dans son exercice clos au 31 décembre 2006. Les mauvaises performances cumulées de l’entreprise ont conduit l’Etat à céder sa gestion au privé. Maroc Télécom détient 51% du capital de l’entreprise depuis février 2007 contre 49% pour l’Etat gabonais.