Le Duboscia Macrocarpa, essence forestière de la famille des Meliacea, encore appelé Akak, en langue Fang du Gabon est devenu « l’arbre à Cadenas » du fait des adeptes de diverses formes d’envoûtements matrimoniales, au cœur de l’arboretum de Sibang, a confié Dr Lamidi Maroufath, directeur adjoint du Centre national des recherches scientifiques (CENAREST).
L’Akak, de son nom en langue fang, qui signifie « attacher », est très sollicité par les féticheurs et autres adeptes d’envoûtements en vue de prendre les sentiments d’un conjoint en otage, et de susciter, en ce dernier, un amour passionnel envers son séducteur, indique notre source.
La présence de nombreux cadenas accrochés sur l’écorce de cet arbre témoigne aussi, aux dires des responsables de cette réserve forestière, de la volonté de certaines personnes désireuses d’une ascension sociale rapide, de contrecarrer les projets de leurs concurrents et rivaux, par le biais des incantations sous l’Akak, avant de sceller le tout à l’aide d’un cadenas.
Malgré l’attrait que suscite le design de cet arbre au sein de l’Arboretum du quartier Sibang à Libreville, la direction du CENAREST déplore les actes de prélèvement et de vandalisme perpétrés sur les essences protégées de la réserve, censées être utilisées pour des recherches scientifiques et médicales.