Les campagnes de séduction initiées par les universités et grandes écoles privées étrangères, visant à proposer des pré-inscriptions aux nouveaux bacheliers s’intensifient à Libreville avec la publication des résultats définitifs du baccalauréat.
En effet, outre les publicités qui abondent dans les différents médias audio-visuels et écrits de la place, les grandes artères de la ville, tout comme l’entrée principale de l’Université Omar Bongo (UOB) où se trouve l’Office national du baccalauréat sont inondés d’affiches vantant les « atouts » de ces différents établissements supérieurs venus d’ailleurs.
Selon une étudiante rencontrée sur le campus de l’UOB, « cet acharnement est surtout suscité par le « mythe de l’étranger » dont se nourrissent plusieurs jeunes bacheliers et le nombre important d’étudiants, boursiers ou non, inscrits dans les universités africaines ou occidentales »
« Le comble, déplore-t-elle, c’est que certains, simplement complexés par le fait d’apprendre hors du pays, vont parfois poursuivre leurs études dans des établissements où sont délivrés des diplômes dénudés de toute crédibilité ».
« En dépit de quelques difficultés qui émaillent nos établissements supérieurs, particulièrement les universités, il est mieux de poursuivre ses études au Gabon que de revenir avec un diplôme qui ne te garantie pas l’emploi », estime-t-elle avant d’ajouter « D’ailleurs, depuis peu, il y a, sur la place, un nombre d’établissements supérieurs privés qui ne sont pas aussi minables que ceux là où vont parfois se jeter certains compatriotes à l’étranger ».
Comme dans un élan d’appel, elle préconise que « les promoteurs et autorités doublent d’efforts pour mieux asseoir la qualité et les normes d’enseignement dans ces établissements nationaux pour essayer de juguler ces flux vers l’étranger ».