Deux ans après « Code Secret », Nicole Amogho sort un nouvel album qui a officiellement été présenté le 23 juillet dernier à Libreville. Titré « Côbaka », ce quatrième CD comporte 14 titres presque tous composés par la chanteuse. Une œuvre à la lisière de la tradition et de la modernité, comme de coutume. Du Nicole Amogho pur sucre…
Mélancolie, joie, soupirs, trémolos, Nicole Amogho ne fait pas dans le moutouki (friperie) musical… De nouveau, cette nymphe de la musique tradi-moderne gabonaise caresse agréablement les tympans avec « Côbaka » son tout dernier album.
Cette collection de quatorze titres a officiellement été présentée le 23 juillet dernier à Libreville. L’événement a donné lieu à un show case comme on n’en avait encore pas vu à Libreville : Un véritable spectacle avec tout son décorum chorégraphique, un apéro et un buffet gratuits pour tout le monde, la projection en exclusivité des deux premiers vidéo-clips du nouvel album et une mini conférence de presse.
Tout en étant du Nicole Amogho pur sucre, l’album comporte de nouvelles approches aussi bien au niveau de la thématique, qu’à ceux des rythmes et des langues dans lesquelles chante l’artiste. Approche glamour à la Abeti Masikini ; orchestration comme on n’en fait plus au Gabon ; arrangements intelligents ; timbre suave titillant la voix de fausset ; maîtrise des harmonies folkloriques ; tempo tantôt envoûteur, tantôt berceur, tantôt endiablé… Toutes choses qui marquent un don réel pour la composition qui fait mouche.
En effet, Nicole Amogho ne contente pas de savoir très bien cuisiner les rythmes des différents terroirs du sud-ouest gabonais, elle sait écrire et décrire, suggérer et transmettre. On n’en voudra pour première preuve que le fait qu’elle ait signé tous les titres de ce nouvel album, à l’exception d’une seule intervention de Rentch Onanga, au demeurant son manager et époux. Et, pour seconde preuve, les thèmes abordés : Promotion de l’amour, dénonciation de la pratique des commérages (Kongossa), blâme de l’alcoolisme, lutte contre la malaria, conseils à la gent féminine, etc. D’ailleurs « Côbaka » signifie en langue Obamba « parle », « exprime-toi ». Une manière de s’extérioriser, d’aller vers les autres, de leur donner un peu de soi.
Ceux qui étaient à la cérémonie de lancement officiel de « Côbaka » on pu admirer une Nicole Amogho arborant une tenue de scène inédite, satinée, aux couleurs sahel et conçue par une styliste. Presque de la haute couture. Les danseurs qui ont également de nouveaux costumes ont présenté des ballets originaux. Toutes choses qui méritent vraiment d’être vues lors des prochaines sorties de la chanteuse. A cet effet, la conférence de presse a permis d’annoncer une tournée interprovinciale qui amènera Nicole Amogho à se produire là où les autres artistes ne vont presque jamais.
Des titres tels que « Ngongo Enkere » ou « Ngoungou » sont assurés de devenir des tubes dans les toutes prochaines semaines. Mais l’album mérite une écoute beaucoup plus attentive. Il faut comprendre l’architecture de ces cathédrales rythmiques, percer le mystère de la voix de Nicole Amogho, organe habité par une grâce réelle. Une merveille, quoi.
j’aimais déjà beaucoup amogho avec ses chansons mayila mayilongo, code secret et mbila. ce nouvel album que j’ai également pu avoir est bon. j’aime surtout l’inspiration traditionnelle. les clips sont extraordinaires avec ces costumes surprenants et ces chorégraphies envoutantes. les jeunes danseuses dans le clip « mbila » sont magnifiques. le clip « kina » est une une vraie féérie. chapeau madame amogho. dommage que vous ne sortiez pas beaucoup du gabon. venez montrer ce que vous faites chez nous, chez vous, au cameroun.