La Commission de l’Union africaine (UA) et la Banque mondiale viennent de signer un accord portant sur la fourniture par la Banque d’un financement sous forme de don pour un montant de 487 000 dollars en vue de renforcer le programme Diaspora africaine de l’Union africaine (UA). L’objectif de ce programme est d’aider à engager des efforts de mobilisation de ressources auprès de la diaspora africaine, considérée comme la sixième région du continent, et du secteur privé sur le continent américain.
La Banque mondiale vient d’octroyer 487 000 dollars à la Commission de l’Union africaine pour le financement de son programme dénommée « Diaspora africaine ». Cette enveloppe doit permettre à ce programme de contribuer à renforcer l’échange de savoir et la coordination entre la Mission de l’UA, la diaspora et les partenaires de développement sur ce continent. Il permettra également la mise en place d’une base de données fiable sur les membres de la diaspora africaine et ses réseaux.
Le Fonds de développement institutionnel de la Banque est un des moyens par lesquels celle-ci a entrepris d’aider au renforcement des capacités de la Mission de l’UA à Washington. Il permettra à ce bureau de représentation de s’acquitter d’une de ses missions essentielles : développer et maintenir de fructueuses relations avec la diaspora africaine sur l’ensemble du continent américain (Amérique du Nord, Caraïbes et Amérique latine).
Ce programme doit aussi aider à engager des efforts de mobilisation de ressources auprès de la diaspora africaine et du secteur privé sur le continent américain. Il renforcera en outre la capacité de la Commission de l’UA à plaider de manière effective en faveur d’un appui pour cette diaspora dans les institutions internationales, bilatérales et multilatérales, ainsi que dans les autres forums qui lui seront consacrés au plan mondial.
« La diaspora africaine constitue un pool de ressources on ne peut plus vigoureux et essentiel à la résolution des problèmes de capacité auxquels le continent est confronté », a déclaré Obiageli Ezekwesili, vice-présidente de la Banque mondiale pour la Région Afrique. « Mobiliser l’énorme ensemble de talents variés qu’elle recèle et parvenir à faire le lien entre eux et le développement du continent exige un engagement résolu de la part des gouvernements africains. Une Commission de l’UA forte et capable peut susciter cet engagement et bien souligner que la diaspora est de fait la sixième région de l’Afrique », a-t-elle ajouté.
L’accord de don a été signé au nom de l’UA par le vice-président de sa Commission, Erastus Mwencha. Amina Salum Ali, chef de la Mission de l’UA à Washington, était également présente à la cérémonie de signature.
Saluant l’événement, M. Mwencha a déclaré : « La signature de cet accord de don constitue une preuve concrète du désir qu’a la Banque mondiale de renforcer et consolider plus encore ses relations institutionnelles avec la Commission de l’Union africaine. »
L’UA, les gouvernements africains, le Groupe de la Banque mondiale et les autres entités associées au développement de l’Afrique reconnaissent que la diaspora africaine doit elle-même devenir un partenaire à part entière de ce processus.
L’UA a ainsi entrepris les démarches nécessaires pour exploiter les ressources et compétences de cette diaspora, qualifiée en ce sens de « sixième région » de l’Afrique. L’établissement d’une Mission de représentation de l’UA aux États-Unis, avec un ambassadeur en poste à Washington, constitue la première étape de ce processus.
Pour sa part, la Banque mondiale a lancé en septembre 2007 une initiative intitulée Mobiliser la Diaspora africaine pour le développement, qui vise trois séries d’objectifs : augmenter la capacité à fournir de meilleurs services dans les institutions et les secteurs publics stratégiques de la part des réseaux d’experts techniques de la Diaspora ; accroître le volume et la qualité des initiatives d’investissement menées par celle-ci ; et améliorer l’établissement des politiques et les partenariats entre parties concernées en vue de mettre en place, au niveau des secteurs publics et privés du continent africain, des institutions plus solides, compétentes et adaptées aux besoins