Les administrateurs de crédits sont sur la brèche depuis le 29 juillet à l’Institut de l’économie et des finances de Libreville à l’occasion des conférences budgétaires qui se tiendront jusqu’au 9 août prochain pour l’élaboration de la loi de finances 2009. Pour le directeur général du Budget, Juste Valère Okologho, la situation macroéconomique est encourageante et devrait permettre de poursuivre les réformes fiscales et budgétaires du gouvernement visant à soutenir le pouvoir d’achat des Gabonais.
Les stylos et les calculatrices s’agitent à l’Institut de l’économie et des finances (IEF) de Libreville où les administrateurs de crédits planchent depuis le 29 juillet dernier sur l’évaluation des besoins financiers des différents départements ministériels pour l’année 2009.
Les conférences budgétaires pour l’élaboration de la loi de finances 2009, qui se poursuivront jusqu’au 9 août prochain, sont présidées par le directeur général du Budget, Juste Valère Okologho, et le commissaire général au Plan et au développement, Ange Macaire Longho.
Ces travaux devront déterminer la répartition des budgets pour le prochain exercice à chaque administration tout en faisant valoir le programme économique et financier pour la période 2007-2010 conclu avec le Fonds monétaire international (FMI). Les objectifs recherchés visent notamment la réduction significative du déficit budgétaire hors pétrole pour se rapprocher à long terme du niveau soutenable des 6%.
«L’exercice que nous devons faire pour tenir compte de cet objectif de réduction du déficit (…) c’est d’aller prudemment dans l’allocation des ressources supplémentaires aux administrations. Du côté des recettes, il s’agit de tout mettre en œuvre pour que les recettes hors pétrole augmentent car le programme conditionne l’augmentation des dépenses de fonctionnement à une augmentation équivalente des recettes hors pétrole» a souligné le directeur général du Budget, Juste Valère Okologho.
Le cadre d’attribution et de répartition des budgets 2009 accorde notamment une place importante à l’accélération des réformes structurelles pour promouvoir un environnement favorable au secteur privé, qui constitue un moteur principal de la création d’emplois et de réduction de la pauvreté.
Selon le directeur général du Budget, «les indicateurs macroéconomiques sont globalement satisfaisant. Le prix du pétrole brut gabonais est à la hausse, tiré par le prix du Brent sur le marché international du pétrole. Les seuls bémols au niveau du pétrole restent le taux de change du dollar américain en francs CFA, car nos exportations sont faites en dollars, ainsi que la baisse de la production».
«Dans le domaine des mines, la COMILOG a de bonnes perspectives et se propose de produire pour l’année en cours 3,5 millions de tonnes de minerais, avec des perspectives de chiffres d’affaires en augmentation de 27%. Le secteur forestier est booster par la forte demande asiatique de bois d’origine africaine et par, au plan local, les différentes industries de transformation de bois. Je répète encore que globalement, les indicateurs macroéconomiques sont satisfaisants» s’est félicité le directeur général du Budget.
Une bonne nouvelle, car le budget du prochain exercice doit également permettre de poursuivre l’ensemble des mesures fiscales et budgétaires prises en avril 2008 par le gouvernement pour soutenir le pouvoir d’achat des populations et la consommation menacée par la crise alimentaire.
Le budget 2009 doit également consolider les avancées significatives réalisées par le gouvernement gabonais qui, depuis 2007, s’est engagé dans une politique d’endettement contrôlé et de gestion active de la dette, tournée notamment vers des projets de développement.