A l’occasion de la célébration de la Journée panafricaine de la femme le 31 juillet, la ministre chargée de la Promotion de la femme, Angélique Ngoma, a sensibilisé la population sur la place et le rôle des femmes dans le processus de «paix, de sécurité et de stabilité économique» en Afrique. Elle a appelé les femmes à s’impliquer dans la réalisation des OMD d’ici 2015, conformément aux résolutions du 9e congrès de l’Organisation panafricaine de la femme (OPF).
A travers la «lutte contre le VIH/Sida» et «les femmes et les Etats-Unis d’Afrique», les communications ont permis d’impliquer les femmes africaines
La femme africaine était à l’honneur le 31 juillet dernier à Libreville où le département ministériel en charge de la Promotion de la femme a animé une importante conférence sur la place et le rôle des femmes dans le processus politique et de développement africain.
C’était à l’occasion de la célébration sur le continent de la Journée panafricaine de la femme. Angélique Ngoma a rappelé pour commencer que les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) stipulent qu’il n’y a pas de développement possible sans la prise en compte de la dimension genre.
«Il ne peut y avoir de démocratie ni de développement sans la participation actives des femmes au processus de gouvernabilité et de confection des politiques publiques. Par conséquent, il est urgent que le genre soit intégré de façon prioritaire à tous les plans, dans toutes les politiques et les programmes de développement que réalisent aussi bien les gouvernements, que les organismes internationaux, la société civile en général et les organisations féminines en particulier» a affirmé madame Ngoma.
Pour Angélique Ngoma, cet objectif est celui de la Conférence des femmes africaine. En effet, «la conférence des femmes africaines, devenue depuis 1974 Organisation panafricaine des femmes (OPF), poursuit inlassablement son combat en vue de l’émancipation de la femme, pour la soustraire de toutes sortes d’oppressions, mais surtout de la pauvreté.
Cet objectif passe également par la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Pour atteindre les OMD d’ici 2015, un accent particulier doit être mis sur la pandémie du VIH/Sida, et les violences dont sont victimes les femmes dans certains pays africains» a expliqué Angélique Ngoma.
Cette préoccupation a d’ailleurs été reprise par l’une des deux intervenantes qui ont animé cette conférence aux cotés de madame Ngoma, à travers deux sous thèmes:
Dans le contexte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), adopté le 8 septembre 2000 à New York, par les chefs d’Etats et de gouvernements de 191 pays, dont le Gabon, le département en charge de la Promotion de la Femme a choisi comme sous thèmes : «lutte contre le VIH/Sida» et «les femmes et les Etats-Unis d’Afrique».
Intervenant sur le thème des «femmes et Etats-Unis d’Afrique», Marie Louise Enie a exhorté les femmes africaines à «participer à un développement de l’emploi féminin. Elles pourraient s’inspirer mutuellement de leurs expériences dans l’agriculture et les petits métiers pour augmenter leur autonomie et leur pouvoir d’achat tout en faisant un apport substantiel dans l’économie des pays. Ce qui implique par ailleurs davantage de responsabilité économique».
«Elles peuvent se mobiliser pour expliquer, dans la mise en place d’une médiation, et trouver des solutions aux conflits. Elles pourraient également développer activement, en fonction des exigences et des besoins des pays, des échanges de toutes sortes et sous diverses formes entre les organisations et les groupements non gouvernementaux» a conclu la conférencière.
Ces débats ont permis de situer l’implication des femmes africaine dans le processus de développement politique, social et économique du continent et d’engager une réflexion au sein de la société civile sur l’évolution des statuts de genre dans les sociétés africaines.