L’équipe de campagne de sensibilisation provinciale de la santé militaire sur la lutte contre le paludisme a fait escale la semaine passée à Koulamoutou, chef-lieu de l’Ogooué-Lolo, pour un séminaire d’information sur la nature et les méthodes de prévention contre le paludisme. Cet atelier a notamment permis de renseigner les agents de sécurité en poste dans cette localité sur le processus d’imprégnation des moustiquaires et les moyens d’assainissements des foyers de reproductions des moustiques.
Pour impliquer les militaires dans la lutte contre le paludisme, première cause de mortalité et de consultation médicale au Gabon, une campagne de sensibilisation et d’information a été initiée la semaine passée à Koulamoutou, chef lieu de l’Ogooué-Lolo.
La mission est conduite par le médecin commandant Brice Angoué et s’est installé pour cette étape dans la caserne de la 5e région militaire. Pour sensibiliser les hommes en armes sur la portée de la lutte contre cette maladie.
Il a été notamment question d’élaborer les stratégies de prévention contre la maladie, sur la base des directives nationales de prise en charge et principalement dans le monde militaire de la province. Les ateliers étaient organisés en phases théoriques et pratiques, avec notamment des démonstrations sur la réalisation de moustiquaires imprégnées.
« La lutte anti vectorielle passe par l’organisation d’une moustiquaire imprégnée. C’est l’un des éléments qui a été retenu dans un premier temps, notamment concernant les femmes enceintes et les enfants de 0 à 5 ans. Cela passe aussi par des mesures globales d’assainissement de l’environnement afin de lutter contre toutes les sources de gîtes larvaires, en l’occurrence les eaux stagnantes. Je pense qu’ils ont pu toucher du doigt la réalité » a expliqué le médecin colonel major Simabio, de la Santé militaire.
Au terme de la session, le responsable de la 5e région militaire de Koulamoutou, le général Moity Zamba, a expliqué la nécessité d’une telle démarche par la méconnaissance des symptômes et des vecteurs de transmission du paludisme par la plupart des militaires.
« La plupart de nos soldats se ruent dans les infirmeries pour dire qu’ils ont le paludisme. Beaucoup semblent connaître le paludisme mais en fait ils ne le connaissent pas. Voilà pourquoi cette mission était bienvenue pour expliquer le mécanisme du paludisme de manière générale » a déclaré le général Moity Zamba.
Cet atelier a enfin permis de décider de la mise en place prochainement d’un comité multisectoriel local pour l’assainissement de l’environnement de travail et de vie des unités de forces de défense et de sécurité.