Portail clos, trois banderoles arborant des messages de revendication juste à l’entrée, c’est l’image « désolante » que de nombreux Librevillois observent depuis le déclenchement de la grève, le 1er août dernier par les 93 agents licenciés de la radio panafricaine « Africa N°1 » qui ont préféré suspendre les programmes après le rachat de la radio par le groupe Libyan Jamahiriya Broadcasting.
Motifs. Les employés dénoncent le plan social qui a été négocié après le rachat. Les agents licenciés demandent que leurs primes soient revalorisées sur la base de leur rémunération annuelle et non de leur salaire de base.
En parcourant les différentes salles de rédaction, studio de diffusion et de montage, le calme règne, si ce n’est les messages de revendications qui passent en boucle sur les ondes en longueur de journée: « Auditeurs de la radio africaine veiller nous en excuser. Nous sommes dans le regret de vous annoncer la suspension de nos programmes », cela malgré la présence de quelques agents qui parcourent les couloirs du bâtiment.
A Libreville, l’arrêt des ondes de la radio considérée comme « une fierté africaine » trouble de nombreux fans.
« Je ne voir pas ce qui fait que cette radio soit dans ces conditions, c’est vraiment triste », déclare Mamoudou, un fidèle auditeur de la radio africaine de nationalité sénégalaise vivant au Gabon.
« Aucune reprise des activités si rien n’est fait », lance le porte parole du syndicat, Albert Edong Ngoulou.