Le président Robert Mugabe a signé un accord de partage du pouvoir au Zimbabwe avec une fraction dissidente du Mouvement pour le changement démocratique, annonce un responsable de la Zanu-PF au pouvoir.
Cet accord, passé entre le vieux chef de l’Etat et Arthur Mutambara, ne concerne pas le MDC de Morgan Tsvangirai, chef de l’opposition et adversaire malheureux de Mugabe à la dernière élection présidentielle contestée.
D’après le responsable du parti au pouvoir, le président Mugabe entend former un gouvernement d’union nationale et réunir le Parlement la semaine prochaine.
« Nous avons signé l’accord avec le MDC dirigé par Mutambara. Tsvangirai n’a pas signé le document parce qu’il cherche en fait à revenir en arrière, à renégocier des points déjà acquis », a expliqué à Reuters ce responsable de la Zanu.
« Nous irons de l’avant et le président (Mugabe) va former un nouveau gouvernement d’unité nationale comprenant des membres de l’opposition ».
Ce responsable a toutefois refusé de dire si la nouvelle équipe inclurait des dirigeants du MDC de Tsvangirai.
LABORIEUX POURPARLERS
Les entretiens entre la Zanu-PF et le MDC de Tsvangirai étaient considérés comme la meilleure chance de régler la crise post-électorale et d’engager le pays sur la voie d’un redressement économique.
Mugabe, Tsvangirai et Arthur Mutambara, leader d’une faction dissidente du MCD, s’étaient retrouvés mardi dans un hôtel d’Harare ou de longues séries de discussions se sont déjà tenues sans résultats tangibles.
Lundi soir, Mugabe avait dit à ses partisans et à la presse que ses échanges de vues avec Tsvangirai avaient marqué quelques progrès et que les points de litige seraient « surmontés ».
Un représentant de la Zanu-PF avait toutefois dit à Reuters que le risque d’un échec des discussions était réel. « Tsvangirai change les règles du jeu pour nous obliger à renégocier des points déjà réglés », ajoutait-il.
Mugabe est au pouvoir depuis 1980 et Tsvangirai conteste sa réélection en juin dernier. Selon des opposants, le président refuse de céder ses pouvoirs exécutifs.
source: l’express avec reuters