Le président directeur général de la compagnie pétrolière italienne Eni S.P.A, Paolo Scaroni, a été reçu par le président Bongo Ondimba le 12 août pour préparer le retour de la société sur les champs d’exploitation gabonais. Quatre ans après l’interruption des activités d’Eni S.P.A au Gabon en 2004, la société entend renouer avec le sous-sols gabonais, poussée par la conjoncture énergétique mondiale.
L’augmentation des cours mondiaux du pétrole pourrait faire revenir la compagnie pétrolière Eni S.P.A sur les champs d’exploitation gabonais. Le chef de l’Etat a reçu en audience le 12 août dernier le président directeur général de la société italienne, Paolo Scaroni, pour préparer les modalités d’une reprise des activités de la compagnie au Gabon.
Accompagné par le ministre des Mines en charge du Pétrole, Casimir Oyé Mba, monsieur Scaroni a fait valoir la stabilité politique du pays et la conjoncture énergétique mondiale comme principale motivation d’une reprise des activités de sa société au Gabon.
Le PDG de Eni S.P.A a par ailleurs démenti les rumeurs sur une prétendue pénurie des réserves énergétiques dans le sous-sol gabonais. Il a déclaré à cet effet que le Gabon dispose bien d’un réel potentiel énergétique et dispose encore d’importantes réserves pétrolières.
«Nous avons parlé longuement de notre présence en Afrique et de ce que l’on peut faire pour revenir au Gabon puisque nous avons quitté le Gabon en 2004 et nous avons la volonté d’y revenir, évidemment dans le secteur pétrolier, mais aussi dans d’autres secteurs dont on a discuté avec le président de la République» a rapporté monsieur Scaroni.
«Nous sommes la première société pétrolière d’Afrique, et ne pas être au Gabon n’est plus acceptable. Nous pensons que le Gabon a encore des ressources pétrolières à découvrir et nous voulons prendre part à cet effort pour renouveler les réserves pétrolières du pays» a poursuivi le PDG d’Eni S.P.A.
Le groupe Eni S.P.A qui est né après la deuxième guerre mondiale, totalise aujourd’hui plus de 60 ans de présence en Afrique. Implantée au Nigéria, au Congo et en Angola, la compagnie y produit plus d’un milliard de barils par jour, ce qui représente plus de 60% de sa production.