En ce 48è anniversaire de la proclamation de l’Indépendance du Gabon, dont les principaux lampions ont été allumés à Mouila et Tchibanga cette année, le peuple et les institutions gabonaises célèbrent l’unité, la paix et la concorde sur toute l’étendue du territoire national, une occasion propice pour marquer un temps d’arrêt sur les mutations qui ont émaillé le parcours économique du pays depuis sa libération du joug colonial.
Le Gabon dirigé depuis 40 années par le président Omar Bongo Ondimba, malgré les incompréhensions qui ont été à l’origine des soubresauts des années 90, a toujours évolué sur la base des valeurs de paix, de développement, de compréhension et de solidarité entre les peuples ; toutes choses qui ont contribué à maintenir la stabilité politique du pays jusqu’alors.
L’ère des ressources minières
Cette stabilité est aussi le fruit d’efforts conjugués dans la gestion autonome des potentialités et autres ressources du pays. En effet, le Gabon dispose d’importantes ressources pétrolières (principale source de capitaux), forestières et minières, soit près du quart des réserves mondiales de manganèse.
En effet, la découverte du pétrole et son exploitation dans les années 1960 ont constitué le véritable poumon d’oxygène de l’économie gabonaise, la production du pays ayant atteint les 11 millions de tonnes/an entre 1975 et 1977, avant de se résoudre à une production estimée à 8 millions de tonnes au cours de la période 1981 et 1988. Néanmoins, la découverte de nouveaux gisements pétrolifères dans le pays a entraîné un redressement conséquent de sa productivité, tel qu’en témoigne l’attrait suscité auprès d’une vingtaine de compagnies pétrolières qui opèrent dans le secteur dont 9 nord-américaines, 5 européennes, 2 australiennes, 2 sud-africaines et 1 chinoise. Au fil des années, la production pétrolière nationale a atteint les 18millions de tonnes en 1997, puis 13 millions en 2005, avant de garder le cap des 12 millions de tonnes soit 12, 865 millions de tonnes pour 2008.
Si le Gabon a vécu plusieurs menaces d’épuisement de ses ressources pétrolières, à chaque fois, une nouvelle découverte est venue reporter l’échéance. Fort de ces variations, la recherche d’une nouvelle source de richesses a conduit les plus hautes autorités à diversifier l’économie gabonaise dans l’agroalimentaire, en sus de la création en 2002 de 13 parcs nationaux (11,2% de la réserve forestière nationale) dans le cadre de la valorisation du secteur éco touristique, appuyé par le chantier du siècle que constitue le gisement de fer de Belinga.
Redressement et diversification économique
C’est précisément cette flexibilité économique du pays, dans un sens évolutif de ses performances, qui assure la stabilité socio-économique et politique du Gabon. En effet, la vie économique du Gabon démontre à souhait, que le plus fort des pays, dans la gestion de ses ressources, n’est pas celui qui ne tombe jamais, mais celui qui sait se relever après sa chute.
En réalité le Gabon est conscient de l’importance des enjeux économiques et sociaux du tourisme ; raison pour laquelle il entend se forger la réputation d’une destination originale à la hauteur de ses 6000 espèces de fleurs, de nombreuses espèces d’animaux et d’essences forestières à faire valoir, entre autres dans les secteurs scientifiques et des recherches médicales.
C’est en cela même que le choix de l’écotourisme pour le Gabon s’explique par la passion qui anime des milliers de touristes répartis dans le monde pour la nature, tant notre pays offre un spectacle touristique atypique, capable de séduire par des effets qui entraînent son activité économique.
Ainsi, à l’occasion de ce 48 è anniversaire de son indépendance, plus que par le passé, la destination Gabon tendant à devenir l’une des plus prisées en Afrique et dans le monde, le peuple gabonais peut se targuer d’avoir un beau pays, stable et économiquement constant dans l’ensemble, avec des perspectives à venir prometteuses.