Le 24 avril 2008, le gouvernent a pris un ensemble de mesures pour contrer la flambée des prix et lutter contre la vie chère : la suspension de la TVA et des taxes douanières sur les importations pour six mois sur les produits de première nécessité ainsi que la baisse du prix de l’essence pour les opérateurs économiques du secteur de la pêche. De mesures qui représentent une allocation de 10 milliards de F CFA sur le budget de l’Etat. Ce bouclier a cependant omis de sécuriser le gaz, un produit pourtant essentiel et dont les pénuries répétitives pénalisent les ménages et l’économie.
Sous la pression de la coalition des ONG contre la vie chère, le gouvernement s’est donné un bouclier pour lutter contre la vie chère. Le Conseil des ministres du 24 avril dernier avait décidé, entre autres, la suspension de la TVA et des taxes douanières sur les importations pour six mois sur les produits de première nécessité ainsi que la baisse significative du prix de l’essence pour les opérateurs économiques du secteur de la pêche.
Ces mesures suspendent la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur l’huile, le poisson importé, le lait, la farine et le riz. Le gouvernement proroge également la suppression de toutes les taxes relevant de la parafiscalité prélevées et perçues par les administrations telles que l’ONADER, le direction générale de l’Agriculture, la direction générale des douanes et des droits indirects (RUSID), le Conseil gabonais des chargeurs, les ministères des Transports, de l’Intérieur, de la Défense, de l’Hygiène publique, les mairies et les Conseils départementaux.
Pour le maintien des prix dans le secteur de la pêche, le gouvernement entend diminuer le prix du gasoil de 470 francs CFA à 297 francs CFA, soit une baisse de 37%, au bénéfice des opérateurs économiques du secteur. De mesures qui représentent une allocation de 10 milliards de F CFA sur le budget de l’Etat.
Bien qu’il soit déterminant, le gaz semble être le parent pauvre de ce bouclier, il aurait dû être pris en compte, en octroyant des allocations aux entreprises qui produisent ce produit comme l’Etat l’a fait avec la SMAG.
En 2009 le montant de l’allocation accordée à la Société meunière et avicole du Gabon (SMAG) s’élèvera à 5,7 milliards de francs CFA contre les 594 millions initialement prévus. La subvention destinée à la Société gabonaise de raffinage (SOGARA) passera de 44,1 milliards de francs CFA à 102,13 milliards de francs CFA.
Le gouvernement gagnerait à soutenir ce secteur pour sécuriser l’approvisionnement du pays en gaz. Car, aujourd’hui il suffit d’un rien pour que la pénurie s’installe dans ce secteur, comme cela a été le cas durant la semaine du 17 août où le gaz était introuvable dans plusieurs quartiers de Libreville.