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Gabon: Recrudescence de l’insécurité à Libreville

Des cas réguliers de vols de téléphones mobiles et des sacs de femmes en plein jour dans les rues et autres espaces commerciaux de la capitale, en passant par les traditionnels braquages de nuit et autres hold-up à domicile ou au sein des structures de rente de la ville, causant la mort de nombreux civils et parfois des agents de sécurité, Libreville est de plus en plus, courant 2008, entrain de devenir un foyer référentiel de l’insécurité nationale au regard même des nombreux cas, y compris à l’intérieur du pays, rendus publics par les Forces de l’ordre via la presse nationale.

En effet, aux dires des populations victimes, il n’existe presque pas de nuits tranquilles, à proprement parlé, au sein de la capitale gabonaise, tant les braquages s’étendent tour à tour d’un quartier à un autre, tel un essaim d’abeilles en perpétuelle quête de butins.

Le cas reconnu et le plus récent étant celui d’un jeune homme d’une vingtaine d’années, retrouvé mort, le 22 août dernier, au lieu dit « Derrière-l’Ecole normale supérieure » après avoir été lynché par des riverains, alors qu’il tentait de dépouiller le chauffeur de taxi, qui l’avait embarqué, de sa recette.

Dans la nuit du 1er au 2 juillet 2008, un ressortissant ouest-africain, le dénommé Sylla, gardien de nuit au quartier Sociga à Libreville, lui, avait succombé aux coups de poignard d’un groupe de voleurs.

Le 11 juillet de cette année, deux malfaiteurs ayant délesté le gérant d’un établissement, au quartier La Peyrie , d’une somme de 2 millions de francs, ont été arrêtés par la Police Judiciaire , après un échange de coups de feu.

A Tchibanga, dans la nuit du 21 au 22 juillet 2008, un cambriolage a été mené aux services de La Poste par quatre mineurs, emportant une somme de 40 millions de FCFA, avant d’être rattrapés une semaine plus tard.

Puis, le 28 et le 29 juin 2008, Waris Ekomi Ndong, alias Yves (26 ans), Arthur Zong (22 ans), Franck Nzengui (21 ans), Steeve Joël Makosso (30ans), Romuald Nguema (20ans) et Akendengué (30ans), tous anciens repris de justice et présumés meurtriers de feu l’ambassadeur Jean Brice-Onkony, alors qu’il était en stationnement au quartier Sociga, sont tombés dans les filets des Forces de l’Ordre.

Si la plupart des cas connus, parce qu’ils témoignent des succès engrangés, ont permis à la justice nationale de s’en saisir, il reste que, les cas non signalés ou tout au moins méconnus du grand public, s’avèrent être les plus nombreux, au regard des nombreux blessés du fait de l’insécurité, que l’on peut observer au Centre Hospitalier de Libreville.

Plus préoccupante encore, est la tendance à la justice privée, optée publiquement par les populations, dès le 23 mai 2008, lorsqu’un présumé voleur avait été brûlé vif au carrefour du quartier STFO de Libreville, bien avant la lapidation survenue récemment derrière l’Ecole Normale Supérieure.

Il s’agit des causes et des effets qui illustrent, non seulement la recrudescence de l’insécurité dans le pays en général et dans la capitale en particulier, mais aussi du rejet par les populations de la confiance portée en l’efficacité des Forces de sécurité, qui plus est, en la Justice; dont la « Police de Proximité » mise en place par les autorités compétentes, en est garante. Bien plus, si les nombreux cas d’agressions recensés sont le fait des repris de justice, les populations sont en proie d’ignorer la nécessité de se soumettre aux procédures judiciaires ; toutes choses qui pourraient véhiculer un regain de violence dans les artères du pays.

Exprimez-vous!

  1. Je suis content de me resourcer car le Gabonais souffre avec toutes ces formes
    d’insecurite! Comment avoir la paix si on nous vole, braque dans les maisons,
    ou seront nous alors en sécurité?

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