La Compagnie minière de l’Ogooué (COMILOG), filiale du groupe français ERAMET, sera en procès le 9 septembre prochain en France pour répondre d’une plainte déposée par ses anciens employés congolais, victimes d’un licenciement collectif en 1991, suite l’arrêt brusque du transfert du manganèse gabonais via le chemin de fer congolais.
Selon l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique qui donne l’information, un excès d’appétit de près d’un millier d’anciens travailleurs congolais, serait à l’origine de ce procès.
La compagnie gabonaise spécialisée dans l’extraction du manganèse à Moanda (Sud-Est du Gabon), avait pourtant accepté en 2003 de débloquer plus d’un milliard de FCFA pour le paiement des indemnités à ses anciens employés congolais. Le personnel aurait déjà perçu cette somme via le trésor public congolais.
Le 9 novembre 2007, ce sont 868 dossiers individuels des ex-travailleurs congolais qui ont été déposés par le réseau international de juristes Sherpa devant le conseil des prud’hommes de Paris à l’encontre d’ERAMET, société mère de la COMILOG. La société est poursuivie pour violation du droit du travail par sa filiale gabonaise.
COMILOG pour sa part, estime que l’Etat congolais s’était rapidement approprié de ses investissements au Congo sans une évaluation préalable. Il s’agit d’un tronçon de chemin de fer Mbinda-Mont Mbelo, du matériel roulant (des locomotives notamment), des biens meubles et immeubles le long de la voie ferrée ainsi qu’à Pointe Noire, capitale économique du Congo. Le minier gabonais réclame également une compensation.