Les sapeurs pompiers de la société EHTM engagés par la SGS pour assurer la sécurité des installations de Shell Gabon ont pris possession du tarmac de l’aéroport de Gamba le 29 août dernier pour protester contre la rupture du contrat de Shell Gabon avec la SGS pour la lutte contre les incendies. La paralysie de l’aéroport n’a pas encore affecté la production de la compagnie pétrolière mais empêche le renouvellement des équipes et paralyse l’activité sociale en cette période de rentrée scolaire.
Shell Gabon flirte avec une nouvelle crise sociale avec le mouvement de protestation des sapeurs pompiers de la société EHTM engagés par la SGS pour assurer la sécurité des installations de la compagnie pétrolière à l’aéroport de Gamba, qui ont pris en otage le tarmac de l’aéroport le 29 août dernier pour réclamer le maintient de leur ancien statut salarial.
La résiliation du contrat commercial qui liait la compagnie pétrolière à la SGS pour le service de lutte contre les incendies a entraîné la colère des sapeurs pompiers, qui se sont emparés le 29 août de véhicules de service de l’aéroport pour bloquer la piste de l’aéroport sans préavis.
Ce mouvement de grève jugé illicite par la direction générale de Shell Gabon, en raison de l’absence de préavis et de l’illégitimité des revendications, a paralysé l’ensemble du trafic de cette localité qui dépend fortement de son interface aéroportuaire.
La paralysie de l’aéroport empêche l’opération de rotation des employés des sites de Rabi mais selon le directeur général, Hans Bakker, la situation n’a pas encore affecté la production de la compagnie.
Les sapeurs pompiers étaient déjà entrés en grève le 10 août dernier pour protester contre le changement de leur statut salarial. La réunion des employés de la société EHTM avec la SGS sous la médiation de la Office nationale des employés du pétrole (ONEP) avait adopté une convention qui exigeait une embauche en Contrat à durée indéterminée (CDI) des intérimaires recrutés par la SGS au bout d’un certain temps de travail dans l’entreprise contractante.
Le procès verbal de conciliation de conciliation du 12 août dernier rendait effectives les conditions convenues pour l’arrêt du contrat de location du personnel EHTM par la SGS ainsi que le transfert des anciens employés EHTM dans les termes convenues. Ces conditions exigeaient notamment le paiement du solde de compte par EHTM y compris les indemnités y afférentes ; le recrutement des anciens employés EHTM par la SGS dans le cadre général de ses activités sous CDI et avec ancienneté zéro ; le calcul des droits des anciens employés EHTM par la direction provinciale du travail ; le paiement des droits le 29 août sous la supervision du directeur provincial du travail.
L’annonce par Shell Gabon de la résiliation du contrat le liant à la SGS est survenue juste après le versement des primes aux sapeurs pompiers, qui ont immédiatement rétorqué en bloquant l’aéroport.
Le responsable du bureau national de l’ONEP s’est associé aux autorités locales pour réclamer un retour à la légalité avant toutes négociations avec les pompiers.
Du 20 mars au 2 avril dernier, une crise sociale avait entraîné une grève générale de 12 jours qui avait coûté une perte sèche de 90 000 barils par jour de grève à la compagnie pétrolière. Rappelons que le prix du baril de pétrole flotte autour de 100 dollars et que l’Etat gabonais possède 25% des parts de Shell Gabon.