Les tradipraticiens du Gabon, par la voix du président de leur association, Mathieu Mouity Iwangou, à l’occasion de la célébration, samedi, de la VIème Journée africaine de la médecine traditionnelle, ont appelé à la mise en place d’un cadre juridique et constitutionnel devant réguler et protéger leurs activités.
Selon Mouity Iwangou, « si dans de nombreux pays la médecine traditionnelle est reconnue d’utilité publique, cependant, déplore-t-il, son exercice se fait encore de manière, plus ou moins, informelle en raison de l’inexistence d’un cadre juridique et institutionnel propre à cette activité ».
Aussi, fait-il remarquer, « le Gabon se trouve encore dans cette situation qui, malheureusement, permet aux charlatans et autres féticheurs de se livrer à leurs basses besognes, portant ainsi atteinte à l’honorabilité de l’activité des médecins traditionnels ».
Toutefois, une Commission de rédaction des textes organiques pour la régularisation de l’exercice de la médecine traditionnelle en République gabonaise ayant été mise en place en 2006 par le gouvernement, monsieur Mouity Iwangou, au nom de sa corporation, a ainsi loué la détermination de l’Exécutif « à mettre en place le cadre juridique et institutionnel favorable au développement de la médecine traditionnelle ».
La journée africaine de la médecine, proclamée par l’OMS, est généralement célébrée chaque 31 août. C’est donc en différé qu’elle a été commémorée samedi au Gabon.