A l’initiative du Conseil économique et social (CES), réunie en session ordinaire depuis le 2 septembre dernier autour du thème « L’autosuffisance alimentaire : un défi pour le Gabon», le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Faustin Boukoubi, a présenté mercredi aux la politique agricole du gouvernement gabonais.
Dans sa plaidoirie, Faustin Boukoubi a présenté les axes fondamentaux de la politique agricole du gouvernement qui se résume par des missions de conception, de formation, d’encadrement et de contrôle.
« Le ministère s’occupe désormais de ses missions régaliennes. Le ministère ne garantit plus la récolte agricole mais veille plutôt à la qualité des produits agricoles ou d’origine alimentaire », a précisé Faustin Boukoubi.
Selon lui, le délaissement du secteur de l’Agriculture qui tente aujourd’hui de rattraper son retard, est causé par l’abondance du pétrole dans le pays.
En vue de remonter la pente et de diversifier l’économie nationale, Faustin Boukoubi a souligné que: le président de la République, Omar Bongo Ondimba, a décrété l’Agriculture comme « priorité, des priorités », parmi tant d’autres richesses que regorge le pays.
Pour le ministre Boukoubi, la volonté du chef de l’Etat se traduit par l’ouverture et la relance des écoles agronomes, la signatures des accords avec des partenaires spécialisés, l’implantions dans le pays de plusieurs sociétés agro – industrielles, le soutien aux petits exploitants, la recherche des investisseurs pour développer le secteur etc.
Aussi, Faustin Boukoubi a estimé que le développement de l’élevage reste cependant le prix à payer pour sortir le pays de la dépendance alimentaire.
En définitive, Faustin Boukoubi a exhorté l’ensemble des Gabonais à apporter leur soutien, mieux à s’impliquer dans l’agriculture pour sauver le pays de la dépendance alimentaire. « L’agriculture sera, ce que nous voudrons dans notre pays », a conclu le ministre Boukoubi.
On rappelle qu’en tant que conseiller de la République, la constitution confère au Conseil économique et social, un droit d’analyse sur toutes les questions ayant trait au développement économique et social du pays.
Le passage du ministre de l’agriculture au Conseil économique et social permettra à l’institution de donner un avis ‘’ motivé’’, au gouvernement sur la question de la ‘’ crise et de la sécurité alimentaire » qui secouent le monde entier.
Ouverte le 2 septembre dernier, les travaux de la deuxième session ordinaire qui marquent la fin de l’année 2008, s’achèvent le 18 du même mois.
Composé de 99 conseillers, le CES est présidé depuis 2006 par, Antoine De Padoue Mboumbou Miyakou.