Les habitants de la capitale gabonaise recherchent en vain à s’approvisionner en gaz domestique depuis plus d’une semaine et la pénurie risque de s’éterniser. Le secrétaire général de la Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP) a tenu une conférence de presse le 11 septembre à Libreville pour donner les raisons de cette raréfaction, qui serait due à un manque de bouteilles sur le marché.
La SGEPP a rompu le silence sur la pénurie de gaz domestique à Libreville, en mettant en avant les difficultés des distributeurs à renouveler le stock de bouteilles pour la commercialisation du gaz butane.
Face à la pénurie persistante depuis deux semaines du gaz butane dans la capitale gabonaise et l’intérieur du pays, le secrétaire général de la Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP), Léon Louis Folquet, a tenu une conférence de presse le 11 septembre pour expliquer l’origine de cette rupture.
«la SGEPP joue un rôle d’entreposage à la disposition de chacune des sociétés de distribution à sa demande en fonction des stock détenus dans les réservoirs. La SGEPP informe quotidiennement la SOGARA et chacun des distributeurs des stocks disponibles et la quotte part de chaque distributeur. La SGEPP assure également le conditionnement du gaz dans les emballages, propriété de chaque distributeur» a déclaré Léon Louis Folquet pour désengager la responsabilité de la SGEPP dans la pénurie de gaz dénoncée par les populations.
«Dès le mois de juillet, nous avons enregistré une baisse de 30% sur le volume des emballages qui sont présentés habituellement par l’ensemble des distributeurs. Durant le mois d’août, des réunions ont été organisées au sein du Groupement professionnel pétrolier (GPP) et avec le ministère des Mines pour examiner en profondeur les facteurs pouvant expliquer le manque d’emballages constatés. Premièrement la fuite des emballages vers les pays limitrophes, les difficultés d’acheminement des emballages dans l’arrière pays entraînant un allongement de la rotation des emballages, le coût d’acquisition très élevé des nouvelles bouteilles en raison de la flambée des prix de l’acier et plusieurs autres facteurs» a expliqué le secrétaire général de la SGEPP.
Pour pallier ces difficultés dans le renouvellement du fonds de roulement des bouteilles de gaz, monsieur Folquet a expliqué que «le ministère des Mines et la SGEPP avaient arrêté des solutions palliatives, dont le prolongement de la journée de travail par des heures supplémentaires de lundi à dimanche ainsi que d’autres mesures d’envergure en préparation entre la SGEPP et le ministère des Mines».
Le gaz butane est distribué au Gabon dans des bouteilles de 12 kg. Celles-ci sont vendues à 5.625 FCFA à Libreville, le prix variant parfois de 7500 FCFA à près de 10 000 FCFA en province en période de crise. Outre la capitale gabonaise, cette pénurie de gaz a été également observée dans les localités voisines et à l’intérieur du pays