Le président zimbabwéen, Robert Mugabe, et ses rivaux ont échoué, jeudi 18 septembre, à se mettre d’accord sur les postes clés dans le futur gouvernement d’union, selon le porte-parole du principal parti d’opposition, Nelson Chamisa, interrogé par l’AFP. Le président Mugabe, le dirigeant du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), Morgan Tsvangirai et le chef d’une faction dissidente du MDC, Arthur Mutambara, avaient entamé des discussions sur la composition du gouvernement en début d’après-midi.
« La rencontre n’a pas abouti à un accord et la question a été renvoyée aux négociateurs de chaque parti en raison de contestations sur les ministères clés », a indiqué le porte-parole du MDC. « Les négociateurs vont convenir d’une réunion d’urgence pour résoudre le blocage », a-t-il précisé.
PARTAGE INÉGAL
Selon une source de l’opposition, proche des négociations, le parti au pouvoir « veut tous les ministères forts, comme les finances, la défense, les collectivités locales et l’information. Ils nous laissent les ministères les moins importants. Nous disons : ayons un partage égal ».
Lundi, les trois dirigeants des formations politiques avaient signé un accord historique de partage du pouvoir pour sortir le pays de la crise née de la défaite du régime aux élections générales du 29 mars et de la réélection contestée du président Mugabe en juin. Ils devaient ensuite attribuer les trente et un ministères du nouveau gouvernement : le parti présidentiel devra obtenir quinze ministères, tandis que le MDC récupérera treize postes et la faction dissidente d’Arthur Mutambara, trois. Leurs négociations, prévues initialement pour mardi, avaient été reportées en raison de dissensions au sein du parti présidentiel sur l’attribution des postes parmi ses hauts responsables.
source: le monde avec AFP