La vente et l’importation du lait frelaté chinois interdites.
Le ministre gabonais du Commerce, Paul Biyoghé Mba, dans un arrêté rendu public vendredi dernier a interdit sur l’ensemble du territoire national, la vente et l’importation du lait pour bébé en provenance de Chine. Cette décision à effet immédiat est une réponse au scandale de lait en poudre chinois ayant provoqué la mort de 4 bébés dans le pays de Mao. La population gabonaise nourrit une vive inquiétude face à ce nouveau danger.
Les autorités gabonaises veulent anticiper, prévenir et protéger les enfants contre le lait de la mort. Aussi ont-elles décidé de le retirer immédiatement de tous les circuits de commercialisation et de vente. Ce lait est un véritable poison pour les enfants. Lundi, 13 000 enfants étaient hospitalisés en Chine, et quatre sont déjà morts, à cause de ce lait auquel a été ajouté de la mélanine, une substance très toxique pour leurs reins.
La nouvelle est grave. Et c’est la panique générale dans les familles. La peur s’empare de tout le monde car, au moment où l’on apprend la mort des enfants chinois, des bruits circulent disant que ce lait produit par les compagnies chinoises Guandong, Yashili et Qingdao Suokang, serait bien présent sur le marché gabonais. Le ministre du Commerce, conscient du danger qui plane sur les foyers a demandé aux commerçants de retirer « impérativement et immédiatement » ce lait de la mort des circuits de vente et de commercialisation. Ce n’est pas tout, il faut le « détruire » a insisté le ministre Paul Biyoghé Mba, appelant les opérateurs économiques au respect scrupuleux de cette mesure préventive.
Une plus grande méfiance vis-à-vis des produits chinois ?
Les consommateurs et les associations de consommateurs doivent doubler de vigilance en cette période face aux commerçants véreux, à qui le gouvernement promet d’ailleurs des sanctions sévères. Le temps n’est pas à la rigolade, il y va de la santé de nos enfants.
Ce scandale du lait frelaté risque de porter un coup dur au commerce et aux entreprises chinois au Gabon et en Afrique. Les produits chinois très compétitifs sur le marché africain pour leurs prix très accessibles, commencent à susciter de la méfiance. « Les produits chinois sont moins chers ; mais ne sont pas de bonne qualité », a affirmé Evelyne que nous avons rencontrée à l’ancienne gare routière de Libreville. Mais pour Paul, un autre consommateur, dans un contexte de crise économique, il faut reconnaître aux Chinois le mérite d’avoir introduit la concurrence dans un marché naguère réservé aux Occidentaux, et par suite la chute des prix de façon générale. Ce qui pour lui n’est pas une mauvaise chose en soi.