Estimées à 1.358 milliards de francs CFA, les recettes pétrolières seraient en hausse de 32,6 %, par rapport à la loi de finances initiale. C’est le Conseil des ministres gabonais qui a indiqué le vendredi 19 septembre dans un communiqué, que les recettes pétrolières publiques gabonaises pour 2008 ont été spectaculairement revues à la hausse de 32,6 % par rapport à la loi de finances initiale.
« Evaluées à 1.358 milliards de francs CFA (2,07 milliards d’euros), les recettes pétrolières seraient en hausse de 334,1 milliards (510 millions d’euros) » par rapport aux premières prévisions, qui n’avaient pas pris en compte la hausse du prix du baril qui a grimpé jusqu’à près de 150 dollars en juillet et s’échange aujourd’hui autour de 100 dollars, selon le communiqué.
A l’origine, le Gabon avait établi sa loi de finances sur un baril à 71 dollars. Aujourd’hui, cette loi se fonde sur un baril à 108,95 dollars. Selon ce schéma, le pétrole représente environ 65% des recettes budgétaires gabonaises. Le budget gabonais est donc lui aussi en hausse de 67,9%, à 2.648 milliards de francs CFA (près de 4 milliards d’euros), par rapport aux prévisions initiales. Toutefois, « en 2008, la production de pétrole baisserait de 6,3% pour s’établir à 12,057 millions de tonnes retenus dans la loi initiale.
Ce repli résulterait de la grève des employés de Shell (12 jours en mars) et du vieillissement de la majorité des champs », selon le communiqué. Le Gabon a profité de la manne financière surprise issue du pétrole pour augmenter ses charges de la dette publique. « Les charges relatives au service de la dette publique se chiffreraient à 1.163 milliards de FCFA (1,8 milliard d’euros) contre 487 milliards (prévus) (740 millions d’euros).
Cela se décompose en 126 milliards de paiements des intérêts (+16,9%, 190 millions d’euros) (…) 1036,7 milliards (1,5 milliard d’euros) de remboursements en capital contre 376,6 milliards de FCFA (570 millions d’euros) dans la loi initiale, soit une augmentation de 175,3% ». « Cet accroissement se justifie par le rachat anticipé de 86% de la dette gabonaise auprès des créanciers membres du club de Paris », selon le communiqué. Les prévisions gabonaises revoient toutefois à la baisse à la fois le PIB (-0,3% par rapport aux estimations initiales) et le taux de croissance qui serait de 3,9% en 2008.