Le comité d’organisation du festival international de théâtre du Gabon (FITHEGA), dont la 5ème édition se déroule au Centre culturel français de Libreville a initié jeudi en après-midi, en marge des spectacles, une série de conférences-débats axées sur le thème de l’événement pour renforcer les capacités du publics et des festivaliers.
La première conférence, co-animée par Aristide Kassangoye et Hugues Alban Atomo Abessolo, tous deux spécialistes de l’écotourisme, avait pour thème « l’apport de du théâtre dans la conservation de notre environnement ».
Selon les conférenciers, les pouvoirs publics, les institutions internationales ainsi que les ONG ont recours aujourd’hui au « théâtre itinérant ou éducationnel », différent du classique plutôt élitiste, via sa dimension pédagogique et ludique, pour véhiculer certains messages et sensibiliser les populations sur les questions environnementales.
C’est à ce niveau, concluent-ils, que le théâtre contemporain, avec des termes et un langage adaptés au public cible, contribue, à sa manière, à la protection de l’environnement.
La deuxième communication portant sur « l’environnement du théâtre gabonais de 1962 à 2008 » a été faite par Jean-Hilaire Aubame Essono, enseignant à l’Ecole nationale d’Arts et de manufacture (ENAM) et à l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS), un des pionniers de l’art dramatique du pays.
Ce dernier, dans une approche historique, a retracé les grandes étapes de la dramaturgie gabonaise dont, selon lui, les jalons ont été posés par les premiers missionnaires catholiques, notamment Monseigneur Rémy Bessieux et le Réverand Frère Lefèbre à travers ce qu’il nommé le « théâtre colonial ».
Lancée le 21 septembre dernier, la 5ème édition du FITHEGA à laquelle participe une douzaine de compagnies originaires de six pays d’Afrique francophone, prend fin ce vendredi 26.